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L1: Saint-Etienne et Monaco, prudentes progressions

"Grappiller", "insister", "progresser": le credo est le même à Saint-Etienne et Monaco, deux équipes en reconstruction dont les entraîneurs, Claude Puel et Leonardo Jardim, privilégient la prudence à l'emballement malgré leurs prometteuses séries en cours.

Octobre fut rose pour Stéphanois et Monégasques, qui se retrouvent dimanche (21h00) au stade Geoffroy-Guichard lors de la 12e journée de Ligue 1: les premiers sont restés invaincus pendant ce mois, les seconds ont subi une défaite (à Montpellier le 5) mais n'ont fait que gagner par ailleurs.

La situation comptable est paradoxalement très similaire, entre une ASM 17e du dernier championnat et des Verts qualifiés pour la Ligue Europa cette saison: après onze rencontres de championnat, ils se suivent au classement (11e et 12e respectivement), comptent un nombre de points identique (15) et même une différence de buts semblable (-3 contre -4) dans ce ventre mou du tableau qui ne correspond en rien à leur forme actuelle.

Le parcours pour aboutir à cette situation jumelle, en revanche, n'a rien en commun: Monaco a chamboulé son monde pendant l'été en recrutant à gogo tandis que l'ASSE a repoussé le moment fatidique du bouleversement à début octobre, avec le limogeage de l'entraîneur Ghislain Printant et l'arrivée en grande pompe - et avec de larges pouvoirs - de Claude Puel.

A la croisée des chemins dimanche, il y a donc une progression à valider de part et d'autre, dans une opposition entre équipes "à l'effectif européen", selon les mots de Jardim.

- "Pas à l'abri" -

"Plus qu'une dynamique qui s'est inversée, l'équipe est en progression depuis le début de la saison. Après deux mois passés ensemble, avec une meilleure connaissance des uns et des autres, avec une meilleure compréhension de ce que demande l'entraîneur, le collectif progresse", pose le Portugais.

"Il y a des choses qui commencent à être intéressantes. Il faut insister. On se soigne, on essaie de grappiller des points, de construire notre jeu", lui répond Puel, presque en écho.

Avec la même prudence de part et d'autre. "Il ne faut pas être trop exigeant avec cette équipe. Nous sommes encore en construction", tempère Puel. "Le niveau actuel n'est pas encore satisfaisant. Il faut enchaîner 12 ou 15 matches avec de bonnes performances pour aller plus haut", prolonge Jardim.

Les deux techniciens le savent, il en faut peu pour que tout bascule. A Bordeaux (victoire 1-0) puis contre Amiens (2-2), les Verts s'en sont bien sortis, avec un penalty heureux en fin de match en Gironde après une rencontre très compliquée, et un but contre leur camp des Picards quelques jours plus tard ayant permis de sauver le match nul. Et Monaco, pire défense du championnat, n'a toujours pas réussi à terminer deux matches de suite sans encaisser de but.

"On a inversé la tendance, on est dans une phase positive. Mais il ne faut pas se relâcher. On n'est pas à l'abri de mauvais résultats", prévient le milieu offensif monégasque Gelson Martins.

"Le groupe manque encore de créativité, de joueurs capables de faire des différences sur lesquels l'équipe pourrait se reposer plus souvent", glisse pour sa part Claude Puel. "Ce n'est pas possible, donc on doit compenser par la qualité d'ensemble".

Des qualités qui se mettent en place en Loire comme en Principauté. Progressivement.

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