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L1: Saint-Etienne - Rennes, sommet inattendu entre attaques revigorées

Ce n'était pas prévu au départ mais le choc au sommet de la 5e journée de Ligue 1 aura lieu samedi à 17H00 à Saint-Etienne, où les Verts reçoivent leurs dauphins rennais sur fond de renouveau offensif de part et d'autre.

Certes, le "Chaudron" sonnera creux puisque, compte tenu des nouvelles mesures sanitaires qui ont ramené la jauge à 1.000 personnes à Saint-Etienne comme à Rennes -- joueurs, encadrement, personnel et médias compris --, seuls quelque 500 VIP seront admis dans les loges, et ils sont rarement les plus bruyants.

De plus, les deux entraîneurs se refusent à parler d'affiche décisive. "Quatre matches, ce n'est rien", martèle Claude Puel à Saint-Etienne. A ce stade du championnat, "le classement est anecdotique", insiste Julien Stéphan à Rennes. Mais pour autant, ils n'ont pas volé les dix points qui les ont placés tous deux en tête avant cette 5e journée.

"Nous avons une équipe solidaire et il règne une très bonne ambiance dans le vestiaire. On essaie de le retranscrire en match et pour l'instant ça nous réussit avec une grande envie de progresser", explique l'attaquant stéphanois Arnaud Nordin, meilleur passeur de L1 avec trois passes décisives en quatre matches.

- Fougue -

Fortement rajeunie, l'équipe proposée par Puel "a été très performante depuis le début du championnat de par son dynamisme, sa générosité, sa faculté à jouer vers l'avant", analyse Stéphan. "Il y a beaucoup de fougue dans cette équipe,une grosse qualité aussi en terme de volume de course. Ils sont très bons sur les transitions, ils se projettent très vite".

Meilleure défense du championnat avec seulement deux buts encaissés, Saint-Etienne s'est aussi montré régulier en attaque avec deux buts par match, souvent sans perdre de temps: la semaine dernière, ils ont ouvert le score à la 6e minute à Marseille et dès la 2e minute à Nantes.

Les Rennais en revanche ont renoué avec leurs fins de matches renversantes, avec deux buts inscrits dans le dernier quart d'heure samedi contre Monaco.

Mais même en l'absence de leur meilleur buteur des deux dernières saisons M'Baye Niang, sur le départ, ils ont démontré une forme nouvelle en attaque, avec neuf buts en quatre matches -- soit près du double de leur moyenne la saison dernière -- et une foison d'occasions.

- "On joue pour marquer" -

Et déjà sept buteurs différents: un doublé du nouvel attaquant Serhou Guirassy, un exploit de la vedette Eduardo Camavinga, une tête de Steven Nzonzi, une puissante frappe du bizut Adrien Truffert, des buts des défenseurs centraux Damien Da Silva et Nayef Aguerd...

"Tant mieux qu'il y ait des joueurs qui montrent leur capacité à être décisifs. Ça veut dire aussi qu'ils vont de plus en plus dans les zones dangereuses. On les pousse", se réjouit Stéphan.

"On joue pour marquer des buts et tout le monde a le droit de marquer. Tout le monde a la possibilité d'attaquer, il suffit simplement ensuite de bien compenser pour qu'on soit équilibrés", insiste-t-il.

A l'entraînement, il met aussi un accent nouveau sur les coups de pieds arrêtés, sur le tir et sur la réception. "J'essaie de m'appliquer le plus possible", explique Benjamin Bourigeaud, l'un des tireurs habituels. "J'analyse beaucoup les gardiens, j'analyse beaucoup les défenses, leur rapidité. Après c'est l'instinct, c'est le feeling, et c'est à moi de faire le geste parfait pour aider mes coéquipiers à marquer".

"On travaille beaucoup ces coups de pied arrêtés", renchérit Aguerd, souvent à la réception. "Pour nous, le plus important, c'est d'attaquer les zones qui nous sont désignées. Avec Damien (Da Silva), on essaie de se focaliser sur ces zones-là et si le ballon nous parvient, de marquer. Peu importe qui le met".

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