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L1: Toulouse et Casanova, à bout, se séparent

Toulouse FC espérait vivre une année tranquille en milieu de tableau. Mais la quatrième défaite de la saison samedi au Stadium contre Bordeaux (3-1) a plongé le club à 18e place de la L1 et scellé le sort de son entraîneur Alain Casanova, à bout, et démis de ses fonctions.

Depuis plusieurs semaines, des tribunes, les "Casa démissions" résonnaient. L'enchaînement des déceptions a accentué la campagne contre Alain Casanova, lequel a été affecté par des propos qui sont allés "trop loin", selon une source proche du club, sans en dévoiler la nature.

Des insultes, des menaces qui pèsent lourd alors que la situation sportive est délicate. Le parquet de Toulouse a indiqué à l'AFP qu'il allait "effectuer des vérifications" sur d'éventuelles menaces de mort, mais qu'aucune plainte n'avait été déposée pour le moment.

Jeudi dans un communiqué, c'est d'un "commun accord" que le TFC et Alain Casanova "ont décidé de mettre un terme au contrat de ce dernier comme entraîneur du groupe professionnel".

"Jusqu’à nouvel ordre, l'entraînement du groupe professionnel sera assuré par Denis Zanko, actuel directeur technique du Centre de Formation", a ajouté le club, remerciant "Casanova pour son engagement et son professionnalisme durant toutes ses années passées au club".

Casanova était arrivé au chevet du TFC au début de la saison 2018-2019. Après des saisons galères au terme desquelles le club avait échappé in extremis à la guillotine de la relégation, il s'agissait pour les Toulousains de construire et de s'installer durablement dans la première partie du championnat.

Et, dans une région où le football souffre de la prééminence du rugby multiple champion, de gagner en visibilité...

A l'orée de la précédente saison, le président Olivier Sadran avait cependant surpris en portant son choix sur Casanova, le technicien qu'il avait licencié un peu plus de trois ans auparavant, faute de résultats, après une énième défaite, à Lens (1-0) le 16 mars 2015.

Mais, Sadran, patron de Toulouse depuis 2001 et qui s'est longtemps enorgueilli de ne jamais se séparer de ses techniciens, voulait revoir en lui l'homme qui avait conduit le club en Ligue Europa.

- Difficultés endémiques -

Alors, Alain Casanova, homme fort du renouveau toulousain? L'échec est patent. Au total le technicien a dirigé 47 matches et obtenu 10 victoires, dont deux cette saison pour 4 défaites et 3 nuls lors de son second passage.

Casanova avait annoncé vouloir donner une vraie philosophie de jeu à son équipe. Il n'y est jamais parvenu. Surtout, il n'a pas trouvé de solution pour endiguer les difficultés endémiques de ses joueurs en début de match, menés sept fois sur neuf rencontres après un quart d'heure de jeu. Point d'orgue contre Bordeaux, ils ont encaissé le but le plus rapide de la saison: 56 secondes!

Pourtant au dernier mercato, le TFC a fait des efforts comme jamais dans toutes les lignes. Il a vidé son bas de laine en achetant l'attaquant Wesley Saïd pour 7,5 à 8 millions d'euros, le transfert le plus cher de son histoire.

Alain Casanova est le 4e entraîneur de Ligue 1 à perdre son poste cette saison après Vahid Halilhodzic à Nantes avant même la 1re journée de L1, Sylvinho à Lyon, et Ghislain Printant à Saint-Étienne.

Pour lui succéder, le nom de Frédéric Hantz est murmuré. Le successeur de Casanova (2018-oct 2019) sera le 8e technicien de l'ère Sadran après Éric Monbaerts (2001-2006), Elie Baup, (2006-2008), Alain Casonava (2008-2015) licencié et remplacé par Dominique Arribagé (2015-2016) lui même débarqué pour Pascal Dupraz (2016-2018), le "héros" d'un fameuse opération maintien.

En janvier 2018, Mickaël Debève avait repris l'équipe à Dupraz écarté pour "raison de santé" jusqu'au retour de Casanova.

Toulouse devait jouer dans la soirée de jeudi un match amical à Pau contre les espagnols de Eibar. Après la trêve, en L1, le Téfécé a un programme compliqué avec la réception de Lille, un déplacement à Rennes et l'accueil de Lyon.

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