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La LFP espère des dérogations à la jauge de 5.000, maintenue jusqu'à octobre

La Ligue de football a élaboré un protocole sanitaire d'accueil du public validé par les autorités, a déclaré mardi Didier Quillot, directeur général exécutif de la LFP, disant espérer des dérogations préfectorales pour aller au-delà de la jauge maximale de 5.000 personnes, confirmée mardi.

L'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes va être prolongée jusqu'au 30 octobre, a annoncé mardi le Premier ministre Jean Castex lors d'un déplacement à Montpellier, tout en confirmant que des dérogations au cas par cas pourront être décidées par les préfets.

C'est cette possibilité que souhaite explorer la LFP, forte de son protocole d'accueil du public qui prévoit "le port du masque obligatoire à l'intérieur du stade, le respect des gestes barrières et la distanciation ainsi que les dispositifs d'hygiène individuelle et collective". Ce document a été validé par le Comité interministériel de crise (CIC), a-t-elle indiqué.

"Je renouvelle le souhait d'avoir un maximum de personnes dans les stades", a déclaré Didier Quillot dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Le protocole sanitaire qui a été validé par le CIC permettra l'accueil du public dans les stades, et aux clubs de demander des dérogations aux préfets pour dépasser la jauge des 5.000 personnes dans le strict respect de ce protocole sanitaire", a-t-il ajouté.

- "Illogique" -

Alors que la nouvelle saison de Ligue 1 doit débuter le 21 août et la Ligue 2 le 22 août, la LFP a également transmis aux clubs un "protocole médical de reprise des championnats" à destination des joueurs et de leur encadrement, établi en lien avec la fédération française (FFF).

"Ce protocole a été envoyé au CIC qui rendra son avis ce vendredi", précise Didier Quillot, qui fait également part de la création d'une Commission nationale Covid-19, composée de médecins, "pour accompagner les clubs et la LFP" et assurer "le lien avec les autorités médicales et les pouvoirs publics".

Le maintien de la jauge maximale de 5.000 spectateurs dans les stades à la reprise des championnats, avec des dérogations possibles, intervient dans un contexte de recrudescence du Covid-19 qui annonce une rentrée difficile pour les clubs professionnels français.

Si le foot peut compter sur les confortables revenus des droits télévisés, les recettes en billetterie revêtent une importance accrue après cinq mois d'interruption forcée.

"On continue à regretter (cette décision), on estime qu'une jauge de 5.000 par rapport à un stade de 6.000 (places), ce n'est pas pareil qu'une jauge de 5.000 dans un stade de 80.000", a réagi auprès de l'AFP Bernard Caïazzo, président du syndicat de clubs Première Ligue et président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne.

"Cela nous paraît tout à fait illogique. Bien sûr, il y a des dérogations possibles du préfet, mais cela aurait été tellement plus logique d'avoir un pourcentage de la capacité du stade (...) On est de bons soldats, mais on a parfois du mal à comprendre", a-t-il ajouté, rappelant que ces manques à gagner en terme de billetterie représentent "des préjudices économiques indiscutables" pour les clubs.

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