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Le football va pouvoir reprendre ses droits en Irak, pour la première fois depuis 1990!

La Fédération internationale de football (FIFA) a autorisé vendredi la reprise des matches officiels en Irak, où ils étaient interdits depuis les années 1990 pour raisons de sécurité.

"Nous allons permettre que des matches internationaux de la FIFA soient disputés" dans les villes de Erbil, Bassorah et Kerbala, a déclaré lors d'une conférence de presse le président de la FIFA, Gianni Infantino, à l'issue d'une réunion du conseil de l'organisme à Bogota.

Dans ces trois villes, il était seulement permis, depuis l'an dernier, d'organiser des matches amicaux, sous réserve que la situation en termes de sécurité reste "stable".

A partir du 21 mars, l'Irak accueillera ainsi le Qatar et la Syrie pour un tournoi amical à Bassora.

"La FIFA donne son feu vert (à la reprise des matches officiels, ndlr), mais l'organisateur du championnat doit prendre la décision" de disputer ou non les rencontres, a précisé Infantino.

L'organisme n'accepte pas "encore" la requête des autorités irakiennes d'organiser des matches à Bagdad, mais le président de la FIFA a promis de continuer à étudier la demande.

Depuis des années, l'Irak construit des stades et multiplie les appels du pied aux vedettes et instances dirigeantes du football pour tenter de revenir dans le jeu.

Guerres à répétition, embargo puis invasion sous le régime de Saddam Hussein, violences confessionnelles et attaques jihadistes par la suite: la situation sécuritaire de l'Irak ces dernières décennies les avait poussé à interdire toute rencontre officielle dans le pays, forçant l'équipe nationale et les clubs irakiens à s'exiler.

En 2012, la FIFA avait bien levé sa sanction. Mais dès le premier match international organisé --Irak-Jordanie à Erbil, au Kurdistan--, une coupure d'électricité l'avait forcée à rétro-pédaler.

Pour Bagdad, qui s'est déclaré en décembre "vainqueur" du groupe Etat islamique (EI), ce feu vert de la FIFA est précieux. D'autant que les violences ont de fait sensiblement faibli dans le pays, même si la menace jihadiste demeure.

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