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Le gouvernement grec et l'UEFA s'engagent à assainir le football grec

"Assainir le football grec": c'est l'objectif de la déclaration d'intention signée mardi à Athènes par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis et l'UEFA, en présence du vice-président de la Fifa Greg Clarke.

"Nous avons pris une décision politique, celle d'assainir pour de bon le football grec, et nous sommes impatients de recevoir votre aide pour mener à bien cette mission", a déclaré le chef du gouvernement à l'adresse d'Aleksander Ceferin, le patron de l'UEFA.

L'exécutif et l'instance faîtière du football européen "désirent encourager la coopération et le dialogue dans le but de résoudre les problèmes profonds et persistants du football grec", selon les termes de la déclaration paraphée mardi.

L'UEFA doit livrer sous trois mois une étude esquissant des pistes d'amélioration pour le football grec.

Parmi les enjeux abordés figureront notamment la gouvernance, l'intégrité (lutte contre la corruption, les matches arrangés ou le dopage), le renforcement de l'arsenal antidiffamation ou encore l'arbitrage.

M. Ceferin a dit son souhait de voir la Grèce "redevenir un des meilleurs pays, comme en 2004" lorsque la sélection nationale avait remporté l'Euro à la surprise générale.

La rencontre entre le Premier ministre grec et les instances du football mondial s'est déroulée deux jours après un match au sommet sous haute sécurité entre l'Olympiakos et le PAOK Salonique.

L'opposition des deux grands ennemis a pris une ampleur inédite en décembre, lorsque le club du Pirée a accusé le propriétaire de son rival de détenir des parts d'un autre club de première division, Xanthi, pratique illégale passible d'une relégation. Saisie, la délégation du sport professionnel a conclu à l'irrégularité.

Mais face aux protestations du PAOK, et soucieux de préserver la paix sociale dans un pays polarisé, le gouvernement a fait passer un amendement à la hâte pour éviter la descente du club Noir et Blanc, transformant la sanction applicable en un retrait de 5 à 10 points.

Le gouvernement se trouve écartelé entre deux présidents de club par ailleurs puissants hommes d'affaires et de médias, dont les intérêts vont bien au-delà du football.

En 2018, des images du président du PAOK revolver à la ceinture sur un terrain pour contester une décision d'arbitrage avaient fait le tour du monde.

Quant au patron de l'Olympiakos, proche du parti au pouvoir Nouvelle Démocratie (ND), son nom est associé à une affaire de trafic de drogues et un scandale de matchs truqués.

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