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Les 5 raisons de l'échec de Rafael Benitez au Real Madrid

Zinédine Zidane a été intrônisé à la tête du Real Madrid lundi soir après l'éviction de Rafael Benitez. Les quelques mois de l'Espagnol dans la capitale du pays sont une succession d'échecs.

La tâche de succéder à Rafael Benitez sur le banc du Real Madrid s'annonce rude pour le Français Zinédine Zidane: son prédécesseur n'a pas réussi à vaincre et à convaincre au stade Santiago-Bernabeu, ni à éviter les pièges d'un club surexposé médiatiquement.

Un prédécesseur trop envahissant

Nommé en juin dernier, Rafael Benitez a vite déchanté: il été contraint d'évoluer dans l'ombre de son prédécesseur Carlo Ancelotti, que le président Florentino Pérez avait démis malgré le désaccord du vestiaire et du public.

Difficile pourtant de faire mieux que le placide Italien, lauréat dès sa première saison de la tant attendue "Decima", la 10e Ligue des champions de l'histoire du club.

Et tout ce qu'a fait Benitez a été comparé au bilan d'Ancelotti, dont les deux saisons à Madrid ont laissé un très bon souvenir au club malgré une fin de mandat mitigée. "C'est sûr que quand un entraîneur est là deux ou trois ans, les affinités et l'amitié sont plus fortes qu'avec le temps passé avec Benitez", résumait en novembre le capitaine du Real Sergio Ramos.

Une relation tendue avec les stars

Alors qu'Ancelotti nourrissait une affection sincère avec ses joueurs, Benitez n'a rien fait pour ménager les stars de son effectif.

Dès son entrée en fonctions, il a probablement braqué le triple Ballon d'Or Portugais Cristiano Ronaldo en refusant de le qualifier de "meilleur joueur du monde", une habituelle figure imposée pour les entraîneurs du Real.

Et il n'a pas arrangé son cas par la suite, en pointant publiquement du doigt une erreur défensive de Ramos lors du derby contre l'Atletico (1-1) ou en reléguant sur le banc des remplaçants deux des joueurs favoris du public merengue, le Colombien James Rodriguez et l'Espagnol Isco.

Des échecs dans les grands matches

En six mois à la tête de l'équipe, Benitez a vu ses joueurs peiner dans la plupart des grands chocs.

Il y a eu par exemple cette victoire chanceuse contre un Paris SG dominateur en Ligue des champions (1-0) ou encore plusieurs occasions manquées de recoller sur la tête de la Liga, à Villarreal en décembre (défaite 1-0) ou contre Valence (2-2) dimanche soir.

Un match en particulier a été à l'origine de la descente aux enfers de Benitez: la gifle subie dans le clasico face au FC Barcelone le 21 novembre (4-0) au stade Santiago-Bernabeu. Le début de la fin pour l'entraîneur, critiqué pour son style jugé trop frileux et sifflé depuis lors par le public merengue.

Une pluie de scandales extrasportifs

Outre les déconvenues sportives, Benitez a vu son travail perturbé par de multiples contretemps hors des terrains.

Citons le transfert avorté in extremis du gardien de Manchester United David de Gea, avec un envoi des documents hors délai qui a ridiculisé les services administratifs du club. Ou bien l'incroyable bourde de la titularisation en Coupe du Roi du Russe Denis Cheryshev, qui était suspendu et a valu au Real une élimination sur tapis vert.

Les embarras judiciaires ont aussi pesé, comme la mise en examen en France de Karim Benzema en novembre dans l'affaire de chantage présumé à la sex-tape, ou bien l'excès de vitesse de James Rodriguez, impliqué vendredi dans une course-poursuite avec la police alors qu'il conduisait à 200 km/h en se rendant à l'entraînement.

Un divorce avec la presse

Dès son arrivée au Real, Benitez a semblé crispé devant les médias espagnols, toujours friands de polémiques. Les larmes aux yeux le jour de sa nomination dans son club de coeur, il a adopté ensuite en conférence de presse un ton professoral, voire cassant.

Et face aux spéculations de plus en plus pressantes concernant son avenir, le technicien s'est dit victime d'une "campagne" médiatique visant à le fragiliser.

Apparemment, ses détracteurs ont fini par avoir sa tête.

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