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Ligue 1: à Monaco, c'est défense d'en rire

A Monaco, les matches de Ligue 1 défilent et Benjamin Lecomte, gardien en difficulté d'une défense aux abois, enchaîne les buts encaissés, comme dimanche soir après que son équipe a mené 2-0 contre l'OM.

3, 3, 2, 2, 4... Avec 14 buts encaissés en cinq journées, Monaco est le cancre de la Ligue 1. Dans ces conditions, il est impossible de gagner une rencontre. D'ailleurs, avec deux petits points au compteur, l'équipe de Leonardo Jardim est relégable.

Mais pire, contre l'OM, elle s'est complétement liquéfiée alors que, jusqu'à la 38e minute, elle maîtrisait la rencontre. Et puis, comme la saison dernière, dès que l'adversaire a marqué (2-1, par Dario Benedetto, 39e), avec deux latéraux (Aguilar et Ballo-Touré) passifs, l'équipe de la Principauté a coulé.

Avant la rencontre, Lecomte a eu beau déclarer "ne plus percevoir les fantômes de la saison dernière", alors que c'était encore le cas à son arrivée fin juillet, il se voile certainement la face.

Car, malgré une équipe remaniée à 70% par rapport à la saison dernière, les symptômes du mal monégasque demeurent les mêmes: une défense aux abois, à commencer par son patron Kamil Glik.

Rayonnant lors de la saison du titre, le défenseur central polonais, propulsé capitaine depuis le départ de Radamel Falcao à Galatasaray, transpire la fébrilité depuis de très longues semaines, saison dernière y compris.

- Jardim sous pression -

"Il n'est pas à son niveau, bien sûr", constatait Jardim fin août, alors que Glik était impliqué sur la +remontada+ nîmoise à Monaco (de 0-2 à 2-2, 3e journée). Mais Jardim est fidèle. Glik joue et jouera encore.

Longtemps, Jardim a pointé un manque d'impact physique au milieu du terrain pour justifier les errances défensives. Contre Marseille, Tiemoué Bakayoko a été bon. Cela n'a rien empêché. Le mal est plus profond.

Il n'y avait d'ailleurs qu'à voir le regard dépité du Prince Albert après le 4e but marseillais. Celui, noir, du milliardaire Dmitri Rybolovlev, propriétaire du club, assis dans sa loge en compagnie de Franck Mc Court, le propriétaire de l'OM, était lui aussi parlant.

Car Glik n'est pas le seul Monégasque à s'être écroulé entre la 38e et la 67e minute. Les latéraux Aguilar et, sutout, Ballo-Touré n'ont jamais été sereins, comme les milieux Fabregas et Golovin, peu protecteurs.

Lecomte, venu à Monaco pour franchir un cap et viser l'équipe de France, est également en train de sombrer. Fautif lors de la première journée sur une frappe de Memphis Depay (0-3 contre Lyon), il l'a encore été sur l'égalisation de Germain.

"J'espère que c'est passé et que la machine va commencer à aller de l'avant", lançait-il avant la rencontre. Force est de constater que, pour Monaco, la situation est pire après cette nouvelle déconvenue.

Jardim, plus que jamais sous pression, devra résoudre le problème défensif de son équipe dès samedi prochain à Reims. Sinon, son futur risque d'être compliqué...

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