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Ligue 1: Marseille, solide dauphin, s'impose sans forcer à Angers

Guidé par Dimitri Payet, passeur puis buteur, l'Olympique de Marseille, appliqué et réaliste, a cueilli mardi une 5e victoire d'affilée (2-0) en Ligue 1 pour consolider sa deuxième place.

En plus de repousser Angers à 7 points, l'OM revient à deux longueurs du leader, le PSG, privé de match ce week-end et qui reçoit Nantes mercredi.

"On a donné volontairement le ballon à Angers et on attendait des erreurs de leur part dans la construction. Ca a marché", a réagi Andre Villas-Boas, artisan du renouveau marseillais et auteur d'un coup tactique qui a laissé Stéphane Moulin, le coach d'Angers, sans solution.

"Il faut féliciter Marseille, et leur entraîneur, car je pensais qu'ils allaient s'y prendre autrement: ils avaient d'autres armes pour nous battre. Et le résultat leur a donné raison. Ils m'ont surpris, car renoncer au jeu comme ça, avec les joueurs de qualité qu'ils ont, c'est très fort".

Les Angevins ont donc pris possession du ballon (70% de possession en première période), comme le souhaitait le coach olympien, mais ont raté deux jolies occasions dans le premier quart d'heure. Par Alioui, tout seul dans la surface (7e), puis sur une tête de Capelle (15e) obligeant Mandanda à sortir une superbe manchette (15e) digne du gardien des Bleus qu'il est redevenu cet automne.

C'était le premier moment décisif, de bascule, car sur le coup franc qui a suivi, après une poussette de Thomas sur Benedetto, Payet a trouvé Sanson, tout seul sur la droite, qui a trompé Butelle d'un tir croisé imparable (17e).

La deuxième douche froide du soir, par un temps glacial, est encore venue de Thomas. Le défenseur angevin a très légèrement touché une jambe de Sakai (39e) lancé à fond dans la surface et qui s'est roulé par terre de douleur. Le point noir de la soirée pour "AVB" puisque le défenseur olympien, souffrant d'une clavicule, a cédé sa place à Maxime Lopez à la mi-temps.

Penalty indiscutable selon l'arbitre, sans consulter la VAR, et 2-0 pour des Marseillais hyper-réalistes, Payet n'ayant pas manqué, en prenant Butelle à contre-pied, cette occasion de faire le break (41e). Soit son cinquième but en L1 cette saison, sans forcer.

- L'OM en mode gestion -

La pause n'a rien changé à l'affaire, le kop angevin ne parvenant pas à troubler un capitaine Mandanda en mode maître zen, comme sur une sortie pleine d'autorité (56e) face à des Scoïstes trop timides.

Benedetto a failli tuer le match, sur un énième contre, mais Santamaria, sentinelle indispensable et chouchou des fans du SCO, est revenu in extremis pour tacler proprement l'Argentin, dans la surface de Butelle (61e).

Un coup franc d'Alioui, parfaitement tiré, est ensuite passé juste à côté du poteau gauche de Mandanda (66e), la réussite n'étant pas angevine face à un OM clinique, parfaitement organisé par Villas-Boas. Même Strootman et Amavi étaient à l'aise, c'est tout dire.

Calmes et confiants, les Phocéens ont continué leur oeuvre de destruction massive des espoirs du club centenaire, Alioui tirant très au dessus (73e) alors qu'il avait le temps d'ajuster Mandanda pour relancer ce match qui n'a jamais basculé dans la folie, malgré le soutien du kop du SCO.

On peut trouver comme excuses une infirmerie bien remplie et un jour de moins pour récupérer de la défaite à Nice (3-1), l'OM ayant gagné vendredi contre Brest (2-1). Ca n'explique qu'en partie ce résultat mérité par un OM bien supérieur.

"C'est bien d'avoir un groupe qui suit l'entraîneur, le staff, et qui accepte la méthode. C'est un moment d'empathie très important. Si on arrive à battre aussi Bordeaux dimanche, ça peut permettre d'écarter les autres, de se créer un peu de marge avant les fêtes", a conclu "AVB". Peut-être le coach qu'il fallait à l'OM.

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