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Ligue 1: Monaco, dans la douleur, bat Lille qui s'enfonce

Que ça a été dur! Monaco a souffert mais sauvé l'essentiel en battant Lille (2-1), vendredi en ouverture de la 30e journée de la Ligue 1, pour conforter sa deuxième place avec sept points d'avance sur Marseille.

L'OM à sept longueurs, Lyon à douze avant le choc entre les deux "Olympiques" dimanche: l'ASM, qui enchaîne un 15e match de suite sans défaite en Championnat, peut même sourire à l'issue de cette soirée. Les champions de France en titre ont effectué une bonne opération dans la course à la Ligue des champions, avant la trêve internationale.

Pour Lille aussi, ça a été dur. Le Losc retrouvera le Nord, avec une nouvelle défaite qui le condamne à vivre un week-end de plus dans la zone de relégation, à la 19e place à un point du barragiste.

"Je n'avais pas parlé de résultats à mes joueurs, précise l'entraîneur nordiste Christophe Galtier. J'avais simplement demandé que l'on rende le match très difficile à Monaco. On ne l'a rendu que difficile. Ce n'a pas été suffisant pour prendre un point."

C'est la mauvaise conclusion d'une semaine noire pour les "Dogues". Après l'envahissement de leur pelouse par leurs supporters samedi dernier, les Lillois ont été sanctionnés à titre conservatoire jeudi d'un match à huis clos, en attendant une décision de la commission de discipline de la Ligue.

Contre Amiens sans public, "ce sera très particulier", estime déjà Galtier, qui poursuit: "C'est une sanction très lourde. Elle reste en travers de la gorge. Je trouve que pour le club, elle n'est pas justifiée. Mais il faut la respecter."

"Les gens disent que c'est mieux de jouer sans public, poursuit-il. Je n'en suis pas convaincu. De toute façon, sur ce match, il y aura de la pression."

En guise de réconfort, il pourra réécouter les paroles de son homologue monégasque, Jardim, pour qui "le nul aurait été équitable".

En effet, malgré une domination territoriale, l'ASM ne parvenait pas à déstabiliser son adversaire en début de rencontre. Était-ce l'absence de Fabinho, sous le coup d'une suspension pour la finale de la Coupe de la Ligue en cas d'avertissement et même pas sur la feuille de match? Était-ce le retour de Falcao, absent des terrains depuis le 4 février dernier et la 24e journée, et visiblement en manque criant de spontanéité?

- Jovetic décisif -

En tout état de cause, Monaco n'était pas dans son assiette. Et même sur coups de pied arrêtés, ne parvenait pas à se créer une occasion.

Alors, les Lillois s'enhardissaient. Le jeune Sud-Africain Mothiba était même à la conclusion d'une action collective de haut-niveau (0-1, 16). Sur laquelle, toutefois, la défense centrale monégasque était en RTT...

La petite vingtaine de supporters lillois pouvait exulter. Malgré ce but, les hommes de Jardim étaient incapables de réagir. L'entraîneur portugais commençait même à désespérer et faisait dire à Ghezzal et Jovetic d'intensifier leur échauffement.

"L'équipe n'a pas bien joué, analyse Jardim. On a eu beaucoup de passes ratées et a été trop statique. J'ai failli changer avant la mi-temps. Il fallait changer de système même si on avait marqué."

Lille, par Pepe (25), Thiago Maia (26) et Mothiba encore lui (37), laissait passer sa chance. Et juste avant la pause, Baldé gagnait enfin un duel, pour servir Lopes, qui en deux temps, inscrivait son 10e but en L1 (1-1, 43).

La chance souriait aux Monégasques. Mais pas à Baldé, qui payait une mi-temps où il fut trop longtemps amorphe. Avec l'entrée de Jovetic en pointe aux côtés de Falcao, Lemar repassait dans le couloir gauche du 4-4-2 azuréen.

Monaco était plus équilibré. A la suite d'une récupération du duo Sidibé-Moutinho, le Portugais lançait parfaitement Jovetic en profondeur. D'une subtile pichenette, le Monténégrin s'offrait un 8e but en L1 (2-1, 61).

La gestion monégasque de la fin de rencontre ressemblait au reste de la partie: floue mais, au final, efficace. Falcao pouvait alors allait offrir un maillot au Prince Albert, qui fêtait ses 60 ans, et attendre tranquillement le duel des Olympiques.

"Si Marseille gagne, il ne resterait que deux équipes, conclut Jardim. Si Lyon gagne, ça restera très compétitif entre les trois."

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