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Ligue 1: Montpellier, mieux voyager pour viser l'Europe

Malgré son budget de pacotille (40 M EUR), Montpellier peut-il dérober le magot de l'Europe face à des candidats mieux armés? Le déplacement vendredi à Monaco en Ligue 1 (20h45) donnera un indice sur l'ambition de l'équipe héraultaise, contrainte de progresser à l'extérieur.

"En nous imposant devant Saint-Etienne (dimanche, 1-0), on a montré qu'on était toujours dans la bagarre", a assuré l'entraîneur Michel Der Zakarian, qui sait qu'une qualification européenne au printemps dépendra beaucoup du rendement de ses joueurs loin de la Mosson.

Placé à la même 5e place (37 pts) que les deux saisons précédentes, avant la 25e journée de L1, Montpellier s'est donné de nouveaux moyens pour jouer des coudes jusqu'au bout du sprint.

Car après avoir reculé à la 10e place finale puis à la 6e place ces deux dernières années, le club pailladin s'appuie désormais sur des individualités plus influentes, au-delà de son collectif huilé autour d'une organisation immuable.

La bonne forme du buteur Andy Delort (9 buts, 2 passes) incarne la dynamique de Montpellier, même si le Sétois, qui forme avec Gaëtan Laborde un duo de choc en attaque, est suspendu vendredi.

Par ailleurs, la formation a conservé des bases solides en défense, le gardien argentin Géronimo Rulli faisant oublier Benjamin Lecomte, passé à Monaco.

Au milieu de terrain, les arrivées l'été dernier de Jordan Ferri et Teji Savanier ont densifié une zone qui n'a pas toujours soutenu les ambitions montpelliéraines.

Le second, qui revient bien (4 buts) après avoir raté le deux premiers mois de compétition, est même plus qu'un animateur inspiré sur le terrain. Roué, caractériel et compétiteur, il gonfle la force de caractère d'une équipe qui veut laisser son empreinte, huit ans après la conquête du seul titre de son histoire (2012).

- Manque de "grinta" ? -

"C'est un joueur très influent. Quand ça va pas, il est capable de parler aux arbitres, de gueuler auprès de ses partenaires. C'est un vrai leader, une grosse personnalité", explique un de ses formateurs, Fabien Lefèvre.

Mais si l'équipe du pugnace "Der Zak" séduit à nouveau le public de la Mosson par son jeu et surtout sa constance nouvelle à domicile (9 victoires), elle peine à l'extérieur, où elle n'est que la 16e équipe du Championnat.

"On n'a pas à l'extérieur l'intensité et la grinta que l'on met à la maison. Il faut que les joueurs y soient bien meilleurs que sur la phase aller. Trop de joueurs s'oublient par moment, n'ont pas l'exigence dans le replacement défensif", s'agace Der Zakarian.

Loin de ses récents standards, Montpellier n'a obtenu qu'un seul succès à l'extérieur, à Amiens (1-2) en janvier, alors qu'il va y disputer huit de ses quatorze dernières rencontres.

Son rendez-vous à Louis-II, suivi du voyage à Angers, le place au pied du Rocher de son ambition: "On est bien à domicile. Si on veut faire une grande et belle saison et rester dans le bon wagon, nous avons besoin de gagner des points à l'extérieur", prévient Gaétan Laborde.

"Der Zak" est par ailleurs conscient que ni Lyon (9e, 33 points), ni Monaco (7e, 35 points) ne sont à leur véritable place. Ce choc entre Monégasques et Montpelliérains ressemble donc à un premier duel pour l'Europe, dont le perdant pourrait perdre un peu plus qu'un match.

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