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Ligue des champions: des regrets, du travail et des raisons d'y croire pour Liverpool

Dur, dur d'être Jürgen Klopp dimanche matin. L'entraîneur de Liverpool peut avoir des regrets après la défaite de son équipe en finale de la Ligue des champions, face au Real Madrid (3-1). Mais aussi trouver de quoi aborder la suite avec optimisme... A condition de recruter un nouveau gardien.

. Erreurs et blessure

"Il est évident que ce n'était pas son soir": l'Allemand s'est montré magnanime envers son compatriote Loris Karius, auteur de deux énormes bourdes qui ont plombé les Reds dans leur quête d'une 6e Ligue des champions. "Je compatis, personne ne souhaite cela. Les erreurs sont évidentes, ce n'est pas la peine d'en parler. On sera avec lui, il n'y a aucun doute là-dessus", a-t-il dit en conférence de presse après la rencontre.

La défaite s'explique aussi, en partie, par la sortie prématurée du joyau des Reds, Mohamed Salah, blessé "à la clavicule ou à l'épaule" lors d'un contact "qui ressemblait un peu à de la lutte" de la part du capitaine madrilène Sergio Ramos. Sans l'Egyptien de 25 ans, désormais incertain pour la Coupe du Monde, Liverpool a plus de mal à construire et à attaquer et cela s'est vu, samedi, face à une équipe de cracks.

"Il faut un peu de chance dans un match de football, surtout en finale. Et non seulement on n'a pas eu de chance, mais on a joué de malchance", a encore glissé l'entraîneur de sa voix de basse.

. Retouches à faire

Une fois la déception passée, toutefois, l'Allemand pourra trouver quelques raisons de se satisfaire de la saison de Liverpool, achevée en Premier League à une quatrième place qualificative pour la prochaine Ligue des champions, et en finale de l'épreuve reine de clubs après un parcours de rêve.

Il y a toutefois des retouches à faire pour aborder la saison prochaine en position de force. Le banc de Liverpool est faible, comme l'a montré l'entrée insipide de l'Anglais Adam Lallana à la place de l'influent 'Mo' Salah. Le poste de gardien est sinistré, Loris Karius l'a démontré en mondiovision samedi soir.

Et Liverpool n'a toujours pas remplacé Philippe Coutinho, vendu cet hiver à Barcelone malgré son profil, unique dans l'effectif, de milieu capable de tenir le ballon et de servir le trio offensif dans les meilleures conditions.

La charnière centrale, Dejan Lovren et Virgil Van Dijk, a en revanche été plutôt solide, James Milner a confirmé son rôle de pile électrique de l'entrejeu et le trio offensif Sadio Mané - Mohamed Salah - Roberto Firmino termine à 30 buts en Ligue des champions, 10 chacun cette saison.

. 'Etat d'esprit'

Et puis l'épopée européenne a permis aux Reds de renouer avec leur glorieux passé, eux qui n'avaient plus goûté à pareils frissons continentaux depuis plus de dix ans. L'atmosphère à Kiev samedi soir, les milliers de fans des Reds venus du monde entier, les chants qui font la légende du Kop d'Anfield: tout a donné raison à Klopp pour qui Liverpool peut "faire de grandes choses, ce club a cela dans son ADN".

Lui qui avait fait, avant le match, de l'"état d'esprit" de son équipe sa principale force, peut s'appuyer sur ce succès d'estime pour remotiver son équipe, histoire de mettre enfin un terme à sa malédiction des finales, toutes perdues sauf une en Coupe d'Allemagne.

Sur ça, et sur la surface financière de Liverpool. "Les propriétaires de Liverpool croient tellement en lui qu'ils sont prêts à investir davantage dans le club", confiait Raphael Honigstein, auteur de "Bring the noise", une biographie fouillée du coach des Reds, avant la finale. Sous contrat jusque 2022, Klopp a le temps et les moyens de peaufiner son équipe, pour confirmer et faire durer ce retour au premier plan européen.

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