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Ligue des champions: l'état d'esprit, moteur de Lyon pour rêver plus grand

En éliminant vendredi la Juventus Turin (1-0, 1-2) en Ligue des champions, Lyon a entretenu son rêve européen grâce à un état d'esprit enfin au rendez-vous. Une âme à laquelle cette équipe devra s'accrocher pour signer un nouvel exploit contre Manchester City, samedi prochain en quarts.

Sur un match, tout est possible contre n'importe quel adversaire, veulent se convaincre les joueurs lyonnais. La maxime correspond certes bien au format du "Final 8" de Ligue des champions et à ses matches couperets... Mais, appliquée au 8e de finale retour perdu à Turin vendredi, elle touche vite ses limites.

Qu'importe: Lyon a tenu son exploit grâce à sa victoire du match aller (1-0) et au but inscrit à l'extérieur par Memphis Depay, sur penalty, et veut croire à la naissance d'un groupe qui a enfin trouvé une âme.

"C'est ce que j'ai dit aux joueurs dans le vestiaire. On peut être une grande équipe, compétitive au plus haut niveau et nous venons de rejoindre les huit meilleures d'Europe. Ils ont vu que, si on fait les efforts, si on est solidaires...", a reconnu l'entraîneur Rudi Garcia.

"La préparation physique a été optimale, on le démontre, mais c'est surtout le mental qui est au-dessus", poursuit-il.

Solidarité, groupe, collectif... Le son de cloche est identique du côté du gardien Anthony Lopes: "Le groupe a été assez incroyable collectivement et individuellement. C'est la victoire de tout un groupe", s'est-il réjoui.

"Nous avons l'ambition d'aller loin car nous n'avons pas su saisir la qualification en coupe d'Europe contre le PSG (le 31 juillet, défaite en finale de la Coupe de la Ligue), a noté Lopes. Nous savons qu'il faut gagner cette Ligue des champions pour être européens la saison prochaine. On a le droit de le dire et de le faire. On ne peut pas nous enlever d'y croire et d'avancer tous ensemble".

- Efficacité offensive à trouver -

Comme face au PSG en finale de la Coupe de la Ligue (défaite 0-0, 5-6 t.a.b.), l'OL a en effet affiché une solidarité sans faille, ce qui était loin d'être le cas cette saison en championnat où il a terminé 7e, avec une solidité défensive qui n'était pas sa marque de fabrique.

Mais l'équipe de Rudi Garcia, de nouveau alignée en 3-5-2, reste inoffensive en attaque sur les deux matches officiels qu'elle vient de disputer, avec aucun tir cadré en dehors du penalty face à la Juventus.

"J'aime bien cette organisation qui nous permet de lutter avec les meilleurs même si je pense qu'on peut l'améliorer sur le plan offensif", admet le technicien lyonnais.

Est-ce qu'il en aura le temps d'ici samedi et la confrontation face à Manchester City dont le point faible semble justement la défense ?

Memphis Depay, malgré quelques bons coups, reste visiblement à court de rythme après avoir été opéré du genou droit en décembre, alors que Moussa Dembélé cherche toujours à marquer son premier but en C1 cette saison.

Karl Toko Ekambi, titularisé à la place de Dembélé face à la Juve, ou encore Jeff Reine-Adelaïde qui revient aussi d'une opération du genou gauche, semblent également un peu courts.

D'ici au quart de finale, l'OL aura huit jours pour récupérer, en espérant ne pas avoir perdu son arrière gauche Maxwel Cornet qui souffre d'une gêne musculaire. "Sinon, il faudra se réinventer", prévient Garcia.

Mais ce n'est pas si facile avec un effectif limité, offrant peu de solutions à l'entraîneur lyonnais pour maintenir le niveau de l'équipe. C'est ce qui pénalisait l'OL la saison dernière lorsqu'il lui fallait enchaîner trois matches par semaine, cadence qui l'attend maintenant s'il atteint la finale. Là aussi, l'OL misera sur son collectif.

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