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Ligue des champions: Lyon s'en remet à Memphis

En l'absence de Nabil Fekir, Lyon s'en remet au Néerlandais Memphis Depay pour tenir la baguette dans l'animation offensive, notamment mardi contre Hoffenheim en Ligue des champions. Mais le joueur doit gagner en simplicité pour retrouver l'efficacité qui faisait sa force au printemps dernier.

Face au club allemand, Memphis devrait encore jouer en meneur de jeu comme vendredi contre Nîmes (2-0). Ou comme avant-centre, si l'entraîneur Bruno Genesio retient l'option d'un 4-3-3.

- Aulas admiratif -

C'est dans ces deux dispositifs que le joueur de 24 ans s'était illustré en fin de saison dernière lorsqu'il avait marqué dix buts et délivré six passes décisives sur les neuf derniers matches de championnat, série qui avait permis à l'OL d'arracher sa place sur le podium et en Ligue des champions.

Vendredi, devant Nîmes, son but, seulement son second cette saison mais qui a définitivement assuré le succès lyonnais (2-0) a sauvé un match assez brouillon avant qu'il ne soit remplacé par le jeune Lenny Pintor (90+1), 18 ans.

Memphis Depay n'avait plus marqué en championnat depuis la 1ère journée contre Amiens (2-0), le 12 août.

C'est avec les Pays-Bas qu'il a trouvé quelques satisfactions et un regain de confiance, avec un doublé en amical contre le Pérou (2-1), le 6 septembre et un but contre l'Allemagne (3-0), le 13 octobre.

C'est d'ailleurs sur la base d'un match joué avec les Oranje que Genesio avait trouvé l'idée de recentrer son attaquant, qui jouait sur l'aile gauche depuis son arrivée à Lyon en janvier 2017.

Malgré les imperfections de son jeu, des pertes de balles ou des gestes superflus, le président Jean-Michel Aulas demeure admiratif et est toujours l'un des plus ardents défenseurs d'un joueur qui s'est relancé à Lyon après un passage décevant à Manchester United.

"Je suis content pour lui, il a beaucoup de qualités" a confié le patron de l'OL après la victoire sur les Nîmois.

"Il n'est pas toujours facile à gérer et à comprendre mais je sais que beaucoup de présidents aimeraient être à ma place. C'est un vrai leader et c'est un bonheur de l'avoir dans l'équipe", a-t-il encore défendu.

"Il est généreux, il a du talent et comme tous les joueurs talentueux, il est parfois égocentrique", a poursuivi JMA.

- Dieu et le plaisir de jouer -

Bruno Genesio est sur la même ligne que son président.

"Je trouve qu'il a quand même progressé dans ce domaine. Il a des gestes particuliers mais il n'a pas lâché contre Nîmes. Il a lutté jusqu'au bout et il a été récompensé. C'est important pour lui et pour nous", a commenté le technicien.

La confiance est-elle revenue pour l'ancien Red Devil ?

"Je ne me pose pas la question. J'ai eu quelques occasions de marquer mais ce n'est pas ce à quoi je pense quand je joue. Ce n'est pas mon objectif le plus important", a-t-il répondu en passant devant les médias vendredi.

"Bien sûr, j'ai envie d'aider l'équipe mais marquer ou donner des passes décisives, je m'en moque. Je ne suis pas à repenser que cela fait dix matches que je n'ai pas marqué. Pour moi, le plus important dans un match est de jouer pour Dieu et de prendre du plaisir sur le terrain", affirme l'attaquant.

"Je ne pense pas à marquer mais à m'amuser. Quand c'est le cas, les buts reviennent et les passes décisives aussi comme aujourd'hui ou avant, comme je l'ai montré", a-t-il encore dit vendredi.

L'OL veut donc croire qu'il saura "s'amuser" mardi contre Hoffenheim.

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