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Ligue des champions: Lyon se remet durement sur le bon chemin

Toujours sur un fil: après son revers frustrant de l'aller à Lisbonne, Lyon a remis les choses en place en dominant non sans s'effrayer le Benfica (3-1) mardi, et s'est replacé dans le droit chemin vers la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.

Rien ne semble facile pour l'OL cette saison, mais cette fois-ci, cela a suffi. Bousculés par la réduction du score de Haris Seferovic (76e), les Lyonnais s'en sont sortis grâce à Bertrand Traoré (89e) à un moment où planait le souvenir de Lisbonne. Car au stade de la Luz il y a deux semaines, malgré la domination, c'est par une défaite (2-1) que s'était soldée la fin de match, la faute à une boulette du gardien Anthony Lopes.

Mais mardi, les deux buts précoces de Joachim Andersen (4e) et Memphis Depay (33e) ont offert aux hommes de Rudi Garcia la marge dont ils avaient besoin pour compenser leur manque de confiance.

"Je suis satisfait du résultat car il nous fallait récupérer les points perdus à Benfica que nous pouvions écarter en gagnant. Le résultat de Leipzig au Zenit (victoire 2-0) cela peut nous ouvrir les portes de la qualification sur le prochain match", s'est félicité l'entraîneur lyonnais.

Sur le plan comptable, il peut en effet se frotter les mains: avec sept unités, son équipe est 2e d'un groupe G abordable à deux longueurs de Leipzig et distance surtout de trois et quatre points le Zenit Saint-Pétersbourg et le Benfica.

- Première série pour Garcia -

Quand on connaît la récente situation du club rhodanien, entre le limogeage de l'ancien coach, Sylvinho, et le catastrophique mois de septembre sans victoire, Garcia ne sera pas accusé de manquer d'ambition si son club termine les poules avec la deuxième place.

Sur le plan personnel, l'ancien entraîneur de l'OM notera que ce succès lui permet de faire pencher la balance du bon côté depuis son arrivée mi-octobre: trois victoires en cinq rencontres, et surtout trois sur les trois derniers matches. Et d'offrir au public lyonnais une victoire à domicile en C1, denrée rare - seulement trois depuis 2011 !

Sur le plan du jeu, il retiendra que son onze fonctionne: après l'avoir déjà aligné à Toulouse samedi pour une victoire in extremis (3-2), il a choisi la stabilité en le reconduisant, avec réussite, contre les Lisboètes. Ce qui pourrait lui donner des idées avant l'"Olympico" de dimanche à Marseille.

- Toujours "convalescent" -

Mais il ne changera probablement pas tout de suite son discours, lui qui parlait encore lundi d'une équipe "convalescente" et "fragile": les imprécisions offensives et les grosses erreurs défensives n'ont en effet pas été gommées en quelques jours, même si cette fois, le gardien Anthony Lopes a retrouvé ses parades acrobatiques habituelles.

Le Benfica, lui, avait bien la tête à l'envers pendant une heure. Pour ne rien arranger, l'entraîneur Bruno Lage a dû rapidement faire sans son défenseur central Ferro, dont la perte de connaissance et la sortie sur civière ont donné des frissons à ses coéquipiers. Et aux supporters des Aigles, pas aussi bruyants, par ailleurs, qu'on aurait pu l'imaginer jusqu'à la réduction du score.

C'est dans ce climat que l'essentiel du match s'est décanté, avec, comme souvent cette saison, Depay à la manoeuvre. Auteur, sur un service parfait d'Houssem Aouar, de son huitième but sur ses sept derniers matches toutes compétitions confondues, le 50e qu'il inscrit avec le maillot de l'OL, le Néerlandais a aussi initié l'ouverture du score d'Andersen, sur un corner anodin joué à trois. Avant de laisser sa place, dès la mi-temps, pour une douleur à la cuisse.

"Sur une dernière accélération en fin de première période il a senti quelque chose", a précisé Garcia, qui n'a "pas voulu prendre de risque avec lui".

A la manoeuvre, aussi, l'un des joueurs critiqués du début de saison, le Brésilien Thiago Mendes. Arrivé de Lille pour devenir le patron du milieu, il a déçu les fans jusque-là. Mais sa reconquête se poursuit: l'un de ses retours défensifs (65e) a provoqué l'une des plus belles ovations de la seconde période.

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