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Ligue des champions: Ronaldo, qui d'autre?

"Ca devait être lui", écrit Marca en Espagne. Qui d'autre? Cristiano Ronaldo a signé le penalty envoyant le Real Madrid sur le fil en demi-finale de la Ligue des champions, son jardin.

Les chiffres laissent pantois. A 33 ans, "CR7" a inscrit son 15e but cette saison en Ligue des champions et son 120e en 150 matches de C1...

Dans la foulée, il a ôté son maillot pour exhiber une musculature que bien des joueurs de vingt ans pourraient lui envier. Les images ont fait le tour du monde, rappelant celles d'un Mario Balotelli tous pectoraux dehors après un doublé qui venait de propulser la Nazionale en finale de l'Euro-2012 aux dépens de l'Allemagne.

Dire qu'en janvier, le même Ronaldo était désigné comme le coupable numéro un des malheurs du Real, largué en Championnat d'Espagne et promis aux pires tourments en Ligue des champions.

Au lendemain d'une défaite surprise contre le modeste Villarreal (1-0) le 13 janvier, une autre photo de lui, genoux à terre, les bras au ciel, impuissant, faisait là encore le tour du globe.

"Le crash blanc (couleur du Real) est fondamentalement l'effondrement de Cristiano", tranchait à l'époque la plume Ernest Folch, du journal Sport, basé en Catalogne, fief du Barça, grand rival du Real il est vrai.

"Madrid a commencé à être en retrait parce que Cristiano jouait moins; puis, parce que quand il est revenu, il n'a pas marqué" renchérissait son homologue d'AS, Alfredo Relano, qui soulignait "un désenchantement notable".

Mais les fans de Ronaldo, eux, se doutaient qu'il se réveillerait quand viendrait l'heure des matches couperets en Ligue des champions.

"Si lui est sur le déclin, il y en a beaucoup qui le sont alors. C'est un grand joueur. Il faudra faire attention à toutes les forces et lui en fait partie", commentait d'ailleurs début février Kylian Mbappé, qui allait bientôt affronter le Portugais en Ligue des champions en 8e de finale avec le PSG.

- "Pas de cadeau" -

Mbappé, dont les posters de Ronaldo ornaient sa chambre d'adolescent, avait raison. CR7 a inscrit trois buts en deux matches face au PSG et fut un grand artisan de la désillusion parisienne.

Bien cornaqué par son coach Zinédine Zidane, "CR7", depuis la saison dernière, a su muer: autrefois ailier dribbleur à la pointe de vitesse supersonique, le Portugais est désormais un finisseur redouté, plus proche de la surface qu'auparavant.

"Il s'est montré très intelligent en changeant sa manière de jouer. Il dépense moins d'énergie parce qu'il joue dans une position plus offensive", faisait valoir avant le match de mercredi soir fatal à la Juve son gardien Gianluigi Buffon.

"Face au but, il est vraiment chirurgical. C'est vraiment un tueur", poursuivait "Gigi". Bien vu. Et évidemment, au moment de se charger du penalty décisif, Ronaldo ne s'est pas dérobé.

Comme lors de la finale de la Ligue des champions le 28 mai 2016 à Milan entre les deux clubs de Madrid, le Real et l'Atletico. C'est l'ex-joueur de Manchester United qui avait inscrit le tir au but vainqueur (1-1; 5 t.a.b à 3).

"En football, il n'y a pas de cadeau. Il faut toujours lutter jusqu'au bout. Au moment du penalty, j'ai essayé de me calmer car c'était le moment décisif. Ces minutes m'ont paru une éternité", a commenté le héros du soir. Elles paraîtront encore plus longues, ces minutes sans jouer la Ligue des champions, aux joueurs de la Juve désormais éliminés.

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