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Ligue des Nations: face à l'Islande, l'Angleterre s'est encore fait peur

Sauvée in extremis par Raheem Sterling, l'Angleterre a débuté la Ligue des Nations par une victoire laborieuse samedi à Reykjavik (0-1) face à l'Islande, l'équipe qui l'avait éliminée de l'Euro-2016.

Plus de quatre ans se sont écoulés depuis ce qui a été considéré comme la pire défaite de l'histoire de la sélection anglaise en huitième de finale de l'Euro en France (2-1).

Samedi, les Anglais n'ont pas complètement évacué leurs démons puisqu'ils ont dû attendre le temps additionnel pour trouver la faille et l'emporter (1-0).

La différence a été faite grâce à un penalty de Raheem Sterling obtenu suite à une frappe stoppée des deux bras par le défenseur Sverrir Ingason (90+1)

La victoire anglaise a été à l'image de ce penalty, tiré mollement à ras de terre au centre. Les Islandais auraient même pu égaliser dans la foulée mais Birkir Bjarnason a manqué son penalty.

- Dix contre onze -

La sélection de Gareth Southgate aurait pu s'offrir un après-midi beaucoup plus tranquille si Harry Kane n'avait pas vu un but refusé pour un hors-jeu loin d'être évident en début de match (6e).

Les Anglais ont été dangereux à deux reprises dans les minutes suivantes (Kyle Walker à la 9e minute, Declan Rice à la 17e), mais se sont peu à peu enlisés. Ils ont même laissé les Islandais se permettre quelques incursions.

Le scénario du pire s'est dessiné au fil de la seconde période, puisque les Anglais ont joué vingt minutes à dix contre onze après l'exclusion de Kyle Walker pour deux cartons jaunes et leur domination a été totalement improductive en seconde période.

Seuls quatre joueurs des Three Lions (Dier, Walker, Sterling et Kane) étaient déjà sur le terrain il y a quatre ans, mais la configuration a beaucoup ressemblé à celle de l'Euro-2016, avec un double rideau et une discipline de tous les instants côté islandais.

L'entrée en jeu du jeune ailier de Manchester United Mason Greenwood à la 78e minute a été trop tardive pour être décisive.

Demi-finaliste de la Coupe du monde 2018, et habitués à marquer beaucoup de buts lors de la campagne des éliminatoires de l'Euro-2020 (37 en huit matches), la sélection anglaise croyait s'être parfaitement remise du cauchemar de 2016. Même si ce déplacement était le premier match officiel de la saison, avec des différences de fraicheur physique entre certains joueurs, un match nul aurait fait vraiment désordre.

Le déplacement de mardi soir à Copenhague, face au Danemark, sera un test plus relevé, mais peut-être aussi plus simple à aborder psychologiquement.

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