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L'équipe de France féminine affronte l'Allemagne à Lyon vendredi (21h) pour s'offrir une place en finale de la Ligue des nations, sur la route d'un premier titre à cinq mois des Jeux olympiques.
En cas de victoire contre leurs "meilleures ennemies", les joueuses d'Hervé Renard disputeront la finale mercredi prochain de la première édition de la Ligue des nations féminine, contre les gagnantes de l'autre demi-finale entre l'Espagne, championne du monde et les Pays Bas.
Si la France, déjà qualifiée aux JO en tant que pays hôte, est présente en finale, c'est la nation victorieuse du match pour la troisième place qui obtiendra le deuxième billet, dispensé lors de cette compétition.
Devant plus de 26.000 spectateurs (sur 59.000 places) annoncés au Groupama Stadium - un record d'affluence hors Coupe du monde en France -, les Bleues joueront le remake de la demi-finale perdue lors de l'Euro 2022 en Angleterre (2-1) contre les Allemandes, qu'elles n'ont jamais battues en compétition officielle.
Mais depuis, l'Allemagne, championne du monde en 2003 et 2007 et championne olympique, a connu une grosse désillusion cet été lors de la Coupe du monde en Australie, éliminée dès les phases de poules. Une première dans son histoire.
- "Beaucoup de progrès" -
"L'Allemagne reste une grande nation de football et elles auront à cœur de faire mieux et de se rattraper de cette dernière Coupe du Monde. Elles seront remontées à bloc", a expliqué à l'AFP Delphine Cascarino, absente lors du Mondial à cause d'une blessure à un genou et qui fait son retour chez les Bleues.
Pour la gardienne Pauline Peyraud-Magnin, l'Allemagne n'est "pas uniquement notre meilleure ennemie aujourd'hui, elle l'est depuis les équipes jeunes: elles ont toujours sorti leur épingle du jeu", a-t-elle dit à l'AFP.
Lors de la Coupe du monde, les Bleues ont également connu une déception, sorties en quart de finale contre l'Australie et ratant de nouveau le dernier carré de la compétition.
Les coéquipières d'Eugenie Le Sommer l'ont depuis digérée en remportant cinq matches sur six (et un nul) en Ligue des nations et en inscrivant neuf buts (contre un encaissé) face à des équipes plus faibles (Norvège, Autriche, Portugal).
Cette fois, elles devront élever le curseur face à une équipe du calibre des joueuses de Horst Hrubesch, heureux de retrouver l'équipe de France: "Nous - et moi personnellement - avons toujours un très bon souvenir des matches contre la France".
"Je pense qu'on a fait beaucoup de progrès depuis quelques mois, la Coupe du monde nous a beaucoup servi", a affirmé jeudi Hervé Renard en conférence de presse, et "ce qu'il s'est passé avant cela fait partie de l'histoire, l'histoire elle est à écrire dans le présent assez proche et dans le futur à court terme".
Depuis l'élimination contre l'Australie, "on a beaucoup appris, on a amélioré certaines choses, il faut de la confiance en soi, en ses partenaires, quand on a une confiance inébranlable, il n'y pas lieu de craindre quoi que ce soit", a assuré le technicien français, qui devrait associer devant Marie-Antoinette Katoto, Kadidiatou Diani et Eugénie Le Sommer, capitaine en raison du forfait de Wendie Renard.
- "Le petit plus" -
Sans la Lyonnaise et son mètre 87, les Françaises devront gérer le jeu de tête des Allemandes et notamment celui de leur star Alexandra Popp (32 ans), buteuse régulière contre la France.
L'absence de Renard devrait laisser place à une charnière composée de Griedge Mbock et Maëlle Lakrar, avec Elisa Del Almeida sur le côté droit et Sakina Karchaoui, latérale gauche.
Pour préparer aux mieux les JO - l'objectif ultime de la mission d'Hervé Renard qui devrait prendre fin après l'été - les Tricolores ont le souhait de garnir leur palmarès encore vierge.
"La Ligue des nations, c'est important pour nous de la remporter, ce sera la marche, le petit plus qui fera qu'on fera de très bons Jeux", estime Pauline Peyraud-Magnin, cela "pourrait envoyer une très grande détonation, un message pour dire que la France est prête à gagner de grandes compétitions".