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Ligue Europa: Sarr coule Astana et offre à Rennes un printemps européen

Rennes verra la Ligue Europa au printemps après sa victoire (2-0) sur Astana, qui lui offre la deuxième place du groupe K derrière le Dynamo Kiev, grâce à un doublé d'Ismaïla Sarr.

Connu pour ses finales ratées et sa capacité à se manquer dans les grandes occasions, Rennes a-t-il définitivement changé ?

Ce match contre Astana, deuxième avec deux points d'avance avant le coup d'envoi, était un vrai 32e de finale et les Bretons ont mis tous les ingrédients pour forcer le passage qui semblait définitivement fermé il y a deux matches, avant la victoire chez les Tchèques de Jablonec (1-0) il y a deux semaines.

"Il y a la satisfaction d'avoir fait le match qu'on avait prévu de faire", a d'ailleurs commenté le coach Julien Stephan, qui en est à trois victoires 2-0 en trois matches depuis son arrivée sur le banc à la place de Sabri Lamouchi, à qui il a également rendu hommage en conférence de presse.

Dans un Roazhon Park à l'ambiance des très grands soirs, ils ont pourtant longtemps buté sur des Kazakhs venus tenir le 0-0 et jouant la montre dès la demi-heure de jeu.

Offensivement, les Kazakhs n'ont pratiquement rien proposé lorsqu'ils ont eu le ballon.

"On a fait tout notre possible mais un mois de pause c'est très important", a plaidé l'entraîneur d'Astana Grigoriy Babayan, dont l'équipe a terminé son championnat depuis le 11 novembre, avant d'admettre que "l'équipe de Rennes a été aujourd'hui beaucoup plus forte et plus rapide que nous".

"Il faudra être patient", "maîtriser ses émotions", avait demandé l'entraîneur Julien Stephan avant le match à ses joueurs.

Message bien reçu par ses joueurs qui, tout en mettant une forte pression dès les premières minutes, se sont montrés très appliqués.

Peut-être trop, à l'image de cette frappe de Clément Grenier au coin de la surface, mais qui a atterri dans les bras de Nenad Eric (39).

Rennes a pourtant essayé d'emballer le match, de jouer rapidement les rares contres, mais les flèches de l'aile droite, Ismaïla Sarr et Hamari Traoré ont trop rarement été trouvées lancées.

- "Faire grandir le club" -

Sur attaque placée, ils ont logiquement eu du mal à trouver des espaces au sein d'un bloc bleu ciel dense. Même Hatem Ben Arfa, qui n'a pas toujours fait les bons choix au sortir de quelques dribbles de son cru.

Il a fallu attendre une très belle passe de Traoré qui a cassé les lignes trouvant Sarr lancé dans la surface, accroché par un adversaire, pour que l'arbitre offre le penalty libérateur peu après l'heure de jeu.

La tentative de Benjamin Bourigeaud a été déviée sur le poteau, mais le Sénégalais avait bien suivi et ouvrait enfin la marque (1-0, 67).

Pour ne pas faire trop trembler son public, il a torpillé quelques minutes plus tard les espoirs Kazakhs d'une frappe puissante des 20 mètres dans la lucarne (2-0, 73).

Une juste récompense pour les Rouges et Noirs qui auraient pu souffrir moins si Traoré (32), après un joli jeu à trois avec Sarr et Jordan Siebatcheu, ou encore Ben Arfa (44, 56) avaient eu plus de réussite.

Mais Rennes peut aussi remercier son gardien Abdoulaye Diallo qui enchaîne un troisième match sans prendre de but grâce à deux belles parades sur une tête de Marin Anicic (71) et une frappe en angle fermé de Marin Tomasov (78).

Rennes connaîtra lundi son adversaire pour les 16e de finale qui se dérouleront les 14 et 21 février.

"Une expérience comme celle-ci contribue à faire grandir le club au niveau sportif comme extra-sportif... Jouer une grosse écurie serait fantastique", a glissé le président Olivier Létang.

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