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L'Europe ou le championnat? Thierry Henry pas prêt à sacrifier une compétition

Monaco a beau traverser une crise en championnat, et avoir perdu ses deux premiers matches de Ligue des champions, il n'est pas question pour son entraîneur Thierry Henry, vainqueur de la C1 en 2009, de laisser tomber l'Europe, alors que se profile mercredi un déplacement à Bruges.

Monaco et la Ligue des champions, c'est un peu une histoire d'amour. Compliquée, certes! Mais une histoire d'amour quand même. L'ASM reste le dernier club hexagonal finaliste de la compétition en 2004. Il est aussi le dernier à y avoir atteint le dernier carré. C'était lors de la saison 2016-2017, une éternité à l'échelle footballistique. Mais depuis, aucun club français n'a fait aussi bien.

Henry, lui, a grandi avec cette compétition, dont il est aujourd'hui le septième meilleur buteur de l'histoire avec 50 buts. C'est dire s'il a entretenu une belle histoire avec la C1. Et à force de persévérance plus de 10 saisons durant, il est parvenu à décrocher le Graal avec le Barça...

Pourtant, longtemps la Coupe aux "Grandes Oreilles" s'est refusée à la star française. Demi-finaliste dès sa première saison dans la compétition en 1997-1998, il avait, à 20 ans à peine, marqué au retour contre la Juve (2-2). Insuffisant pour s'offrir une finale.

Mais l'Europe avait déjà découvert ce jeune attaquant rapide et talentueux dès octobre 1997. Ses débuts et son doublé contre le Bayer Leverkusen (4-0) avaient attiré l'attention. Tout comme sa capacité à mettre au supplice la défense des Belges de Lierse (5-1) la journée suivante. Lui qui termina cette saison-là deuxième meilleur buteur de la compétition (avec 7 buts, derrière les 10 de Del Piero) commençait à écrire sa légende.


Éviter une 6e défaite consécutive

A Arsenal, ce fut plus chaotique. La finale perdue au Stade de France en 2006 contre Barcelone sonna comme le début de la fin de son histoire avec le club londonien. C'est finalement en s'engageant chez les Blaugranas qu'il parvint à réaliser son rêve. Après une demi-finale perdue en 2008, il remporta l'édition suivante à Rome contre Manchester United (2-0).

Mercredi, Thierry Henry retrouve donc une compétition qui lui a permis de se révéler comme joueur. Peut-être lui permettra-t-elle de le faire également en tant qu'entraîneur? Même si l'équipe dont il vient de prendre les rênes est à la dérive.

Car à Monaco, 19e et relégable en L1 avec six petits points inscrits en 10 rencontres, la situation est grave. La confiance s'est envolée. Et le bilan en Ligue des champions est également peu flatteur.

Battus à domicile par l'Atlético Madrid (2-1), les Rouge et Blanc ont ensuite explosé à Dortmund (3-0). Pour espérer une qualification, il faudra battre deux fois le FC Bruges. Et pour viser une troisième place du groupe, synonyme de Ligue Europa en février prochain, il faudra au moins ne pas perdre dans la Venise du Nord...

Henry sait tout ça. Mais au-delà du futur européen du club, il sait aussi que chaque match à disputer est une possibilité de mettre en place ses idées afin d'offrir un jeu cohérent, de retrouver une forme de sérénité, d'alimenter la confiance personnelle et collective.

C'est pourquoi Monaco ne lâchera pas le match à Bruges. Malgré les absences de Danijel Subasic, de Radamel Falcao et de Rony Lopes, l'objectif est de poursuivre la mise en place des schémas entrevus à Strasbourg (défaite 2-1), samedi, et de s'adapter aux forces et faiblesses des joueurs. Avec pour finalité la volonté de ne pas subir une historique sixième défaite consécutive, toutes compétitions confondues. Et de recevoir Dijon, samedi prochain en L1, avec un moral retrouvé.

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