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Mondial 2018: autoroute pour le rachat pour une Angleterre "qui a faim"

Peut-elle continuer sa rédemption? Sereine en apparence et séduisante sur le terrain, l'Angleterre a l'occasion de faire un nouveau pas vers le rachat, en s'imposant sur le petit Panama dimanche à Nijni Novgorod (12h00 GMT), au lendemain du réveil de l'Allemagne contre la Suède (2-1).

Un succès contre les Canaleros et les jeunes "Trois Lions" de Gareth Southgate s'offriraient un billet pour les huitièmes de finale. Ils rejoindraient ainsi la Belgique, impériale face à la Tunisie samedi (5-2), et s'offriraient une finale du groupe G contre les "Diables rouges" lors de la dernière journée.

Entre la non-qualification pour l'Euro-2008, l'élimination dès les huitièmes de l'Euro-2016 par l'Islande, zéro victoire lors du Mondial-2014 et des performances léthargiques en qualifications, il y a fort longtemps que le public anglais n'avait pas eu autant d'espoir. Southgate, en rajeunissant l'Angleterre et en lui donnant plus de libertés offensives, a apporté un vent de fraîcheur qui a balayé, jusque-là, les affres du passé.

En Russie, son équipe a pour l'instant séduit, entre son discours détendu, sans prétention, et sa belle performance contre la Tunisie en ouverture (2-1). Son capitaine Harry Kane a été au rendez-vous avec deux buts, alors pourquoi pas imaginer un joli parcours? "On a une équipe qui a faim, qui veut s'améliorer", a assuré Southgate avant le match. "On veut montrer aux gens que l'Angleterre peut jouer d'une façon différente. On a des joueurs techniques. On veut qu'ils gardent la balle, s'expriment avec et entament vraiment le match comme ils l'ont fait l'autre fois."


Indécis groupe H

Seule ombre dans ce tableau idyllique tellement inhabituelle pour l'Angleterre dans les grandes compétitions, l'incapacité à concrétiser. Ce fut inquiétant contre la Tunisie, et Southgate, qui a engagé un consultant spécialiste de la finition pour la Russie, espère bien que les Marcus Rashford, Raheem Sterling et Jesse Lingard vont enfin trouver le fond des filets. "On a déjà vu les difficultés qu'ont les grosses équipes, en terme de classement, pour dominer les moins bien classées. Il n'y a eu aucune place pour la suffisance", a lancé le sélectionneur, espérant border tout risque d'accident.

Si les Anglais peuvent plutôt sereinement espérer une victoire, les deux autres matches de dimanche seront sans doute électriques. En soirée (18h00 GMT), le duel entre la Pologne et la Colombie est déjà crucial. Les deux nations, favorites du groupe H mais défaites lors du premier match, se battent pour leur survie.

Dans le stade de Kazan, la rencontre offrira une chance de se rattraper à deux stars du Bayern Munich. D'un côté, Robert Lewandowski, idole polonaise et meilleur buteur des qualifications européennes, était resté muet lors de la défaite contre le Sénégal (2-1). "Il n'a pas oublié comment jouer au football", a prévenu son sélectionneur Adam Nawalka.

De l'autre, James Rodriguez, à peine remis d'une blessure au mollet gauche, avait été transparent après son entrée en jeu dans le revers contre le Japon (2-1). "Il va très bien", a rassuré le patron des Cafeteros José Pekerman.

Lequel des deux pays suivra l'exemple allemand, vainqueur de la Suède samedi après sa défaite initiale contre le Mexique?

Enfin, dans le troisième match du jour, eux veulent confirmer: après avoir fait chuter les favoris, le Japon et le Sénégal de Sadio Mané auront donc l'occasion de faire un grand pas vers les huitièmes de finale (15h00 GMT).

Une victoire à Ekaterinbourg et c'est une Coupe du monde réussie qui leur tend les bras, un scénario difficile à imaginer au début du Mondial, tant Colombiens et Polonais semblaient au-dessus. Mais, en Russie, les favoris sont à la peine...

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