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Mondial féminin: Etats-Unis - Pays-Bas, une revanche de la finale 2019 pour frapper fort

Les Etats-Unis et les Pays-Bas se retrouvent, jeudi (08h00), pour le choc de la phase de groupes du Mondial-2023, quatre ans après la finale remportée par les Américaines, en quête d'un succès fondateur dans leur mission triplé.

Loin du faste de Lyon, théâtre du sacre des coéquipières de Megan Rapinoe (2-0), le Regional Stadium de Wellington célébrera, au mieux, la qualification pour les huitièmes de l'équipe victorieuse.

La pression s'est atténuée autour des Américaines et Néerlandaises, qui disposent d'un joker grâce à leur victoire lors de leur entrée en lice, respectivement contre le Vietnam (3-0) et le Portugal (1-0).

Ainsi, en cas de défaite, elles auront une nouvelle opportunité de se qualifier, lors de l'ultime journée, face à un adversaire de moindre standing.

Mais l'affiche dépasse les enjeux mathématiques entre deux nations rivales, en quête d'une performance à la hauteur de leurs ambitions qui puisse les propulser au-dessus de la mêlée des prétendantes.

Depuis le coup d'envoi, la compétition a fait valser les statuts des équipes les plus fortes sur le papier, à la faveur d'un plateau XXL (32 équipes, un record) plus dense qu'anticipé.

Bien que doubles tenantes du titre, et favorites pour réussir un triplé inédit, les Américaines ne sont pas à l'abri d'une déconvenue.

L'entraîneur Vlatko Andonovski, qui a succédé à Jill Ellis, sur le banc lors des sacres de 2015 et 2019, se repose sur un socle de novices dans la compétition.

Six d'entre elles ont débuté contre le Vietnam, dont l'attaquante des Portland Thorns Sophia Smith (22 ans) qui a inscrit un doublé.

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire" pour la victoire, potentiellement synonyme de première place du groupe E, et peut-être d'un adversaire plus abordable en huitième, a assuré le coach.

"Ca sera un gros match (...) C'est important pour notre cohésion d'équipe, nous savons que nous devons jouer à notre meilleur niveau", a insisté l'attaquante Alex Morgan.

A 34 ans, l'ancienne Lyonnaise encadre une nouvelle génération en cours de rodage au plus haut niveau international. Autres joueuses d'expérience présentes, Megan Rapinoe et Rose Lavelle, buteuses lors de la finale de 2019, sont entrées en cours de match, samedi dernier.

- "Vrai bon match" -

"Nous avons 14 nouvelles joueuses qui n'ont jamais joué de Coupe du monde (avant le début de la compétition, NDLR). Elles sont super fortes, c'est pourquoi j'ai confiance", a déclaré Lavelle.

"Nous avons vu le match des Pays-Bas, et elles ont pas mal de joueuses qui étaient là il y a quatre ans", a remarqué Morgan.

Sept, pour être précis, parmi lesquelles Stefanie van der Gragt, qui a marqué le but de la victoire contre le Portugal.

Mais le pari de la continuité se heurte à deux interrogations: l'emblématique sélectionneuse Sarina Wiegman a quitté son poste en 2021 pour rejoindre l'Angleterre, et l'attaquante vedette Vivianne Miedema a dû déclarer forfait.

Victime d'une rupture des ligaments croisés en Ligue des champions face à Lyon en décembre dernier, la joueuse d'Arsenal est la meilleure buteuse de la sélection: 95 buts en 115 matchs.

"Est-ce que nous nous rapprochons des Etats-Unis ? Je pense que oui", a assuré le sélectionneur Andries Jonker.

"Les deux équipes ont besoin de gagner le match, et de terminer en tête du groupe, donc ça sera un vrai bon match", a-t-il poursuivi.

Depuis la finale de Lyon, les Américaines ont battu les Néerlandaises deux fois: en amical à Breda, aux Pays-Bas, en novembre 2020 (2-0) puis en quart de finale des Jeux olympiques de Tokyo (2-2 ap, 4-2 tab), en juillet 2021.

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