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Mondial: luxe, calme et volupté pour les Bleus

La flopée de blessés et l'étiquette de tenante du titre n'ont pas contrarié la France, séduisante et déjà qualifiée pour les huitièmes du Mondial-2022, un luxe qui permettra de faire tourner mercredi contre la Tunisie, après deux matches où une équipe-type s'est dégagée.

- Malédictions vaincues -

La chute des derniers champions du monde (Italie, Espagne et Allemagne), tous tombés au premier tour du Mondial suivant, n'a pas rattrapé les Bleus, souvent interrogés sur la question.

"Ça montre que, parfois, vous dites beaucoup de choses qui ne se réalisent pas", a lancé Kinglsey Coman samedi après la victoire contre le Danemark (2-1). "Bientôt, je vais devoir remercier tous ceux qui m'en ont parlé! Vous êtes bien retombés sur vos pattes", a aussi plaisanté Didier Deschamps à l'adresse des journalistes samedi.

Les Français ont aussi surmonté la malédiction des blessés qui la frappe depuis plusieurs mois (Pogba, Kanté...), et plus récemment (Nkunku, Benzema, Lucas Hernandez), pour devenir la première nation qualifiée en 8es. L'infirmerie s'est même vidée avec le retour de Raphaël Varane, un mois après sa blessure à une cuisse.

- Equipe-type trouvée -

Après deux matches, Deschamps tient peut-être son équipe-type, ou presque, comme au Mondial-2018.

Dayot Upamecano a pris la place de défenseur axial gauche laissée par Presnel Kimpembe, forfait au Qatar, aux côtés d'Ibrahima Konaté contre l'Australie (4-1) et de Varane contre le Danemark.

Autrefois moins performant qu'au Bayern, Upamecano donne sa pleine mesure: "Il lui manquait cette prise de conscience par rapport au groupe France", a résumé samedi Varane, mais désormais "on le sent qui s'exprime et commence à vraiment s'épanouir". "Je me sens beaucoup mieux et ça nous réussit", a confirmé "Upa".

Il y avait aussi des doutes sur la capacité d'Ousmane Dembélé à reproduire ses performances du Barça, mais l'ailier les a levés en deux matches, comme titulaire, vif comme l'éclair et impliqué dans le repli défensif.

Adrien Rabiot se révèle en leader technique au milieu, Antoine Griezmann joue sa partition à merveille derrière Olivier Giroud (doublé contre l'Australie) et Kylian Mbappé (doublé contre le Danemark).

- Un bémol: les latéraux -

S'il faut trouver des zones d'ombre, à Doha, c'est sur les côtés de la défense.

A gauche, Theo Hernandez a pris la succession de son frère Lucas, blessé et forfait, avec application et un allant offensif payant. Mais il ne dispose d'aucune doublure naturelle dans l'effectif, ce qui pourrait s'avérer problématique avec l'enchaînement des matches.

A droite, Benjamin Pavard a connu "un match très compliqué" contre l'Australie, a reconnu le sélectionneur. Samedi, il a été remplacé par Jules Koundé, également défenseur central, parfois en mal de repères et coupable d'une faute qui aurait pu déboucher sur une expulsion avant la pause.

"Ça a été un petit peu difficile au début avec quelques pertes de balles", mais "je me suis senti bien", a réagi l'intéressé en mettant en avant sa complicité avec Dembélé, son coéquipier au Barça. "Dans un rôle de fermeture, d'équilibre, il a fait une bonne performance", a apprécié Deschamps.

- Repos mérité, rotation anticipée -

Le groupe tricolore a "la tranquillité, la sérénité d'être déjà qualifié après deux matches (...) et de fortes probabilités d'être premier (du groupe) grâce à notre goal-average vis-à-vis de l'Australie", a résumé "DD".

C'est le scénario auquel il aspirait. "Il faut faire en sorte de rendre, dans l'idéal, le troisième match facultatif pour amener une certaine gestion du groupe et basculer sur une deuxième compétition dans la compétition", avait-il souligné avant le Mondial à l'AFP.

Contre la Tunisie, il y aura de la rotation, "c'est sûr, mais ne me demandez pas +qui, comment, beaucoup+", a-t-il évacué.

Soucieux de "ne perdre personne" en route, une formule qu'il répète souvent, Deschamps aura l'occasion de donner davantage de temps de jeu à ceux déjà entrés, comme Youssouf Fofana, Kingsley Coman et Marcus Thuram, et des premières minutes à ceux restés sur le banc (Mandanda, Areola, Disasi, Saliba, Veretout, Guendouzi, Camavinga, Kolo Muani).

Les titulaires ne lâcheront toutefois pas leur place facilement, comme Mbappé et Giroud en quête de records. "Bien sûr que j'ai envie de le jouer!", a aussi lancé Theo Hernandez. "Être qualifiés ne change rien, nous on veut gagner tout le temps".

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