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FRISSONS lors de Nantes-Saint-Étienne: à la 9e minute, le jeu s'arrête et le STADE rend un vibrant HOMMAGE à Emiliano Sala

Le Stade de la Beaujoire et tout le peuple nantais ont rendu mercredi un hommage vibrant à leur ancien attaquant Emiliano Sala, disparu en avion dans la Manche la semaine dernière et qui a marqué les coeurs jaunes et verts.

"Emiliano, ce soir le public encourage avec l'accent argentin". La grande banderole en espagnol, sous un "tifo" représentant le drapeau argentin avec son soleil central a été déployé juste avant le début du match contre Saint-Étienne.

Une photo géante de l'avant-centre argentin, auteur de 42 buts en deux saisons et demie à Nantes, dans une posture de battant qui décrit si bien son tempérament guerrier, a ensuite été dépliée devant la Brigade Loire, le kop nantais dont Sala était devenue plus qu'une idole. Les lettres de son nom et son numéro 9 ont été affichés dans les autres tribunes et un grand portrait de lui a été déployé dans le rond central.

Quelques fumigènes, hommages à son tempérament de feu, ont ensuite été "craqués" pour la bonne cause par le kop nantais.

L'enjeu de cette rencontre comptant pour la 22e journée de Ligue 1 était complètement relégué au second plan par l'émotion de la famille des Canaris, qu'ils soient supporters, joueurs présents ou anciens et dirigeants.

Dans les tribunes on a ainsi vu l'ancien Canari Yacine Bammou - un proche de Sala avant son départ à Caen cet été - en larmes devant le portrait de celui qui était bien plus qu'un coéquipier, alors que Vahid Halilhodzic a aussi eu du mal à contenir son émotion sur le banc.

À la 9e minute, le jeu s'est arrêté pour un dernier hommage officiel, de longs applaudissements des joueurs des deux équipes, des arbitres, de tout le football pour un de ces dignes serviteurs.

Les chants à la gloire de Sala ont continué à fuser des tribunes, car si le spectacle doit se poursuivre, le souvenir vivace d'Emiliano Sala hantera sans doute le stade pour de longues années encore, malgré la découverte dans la journée de débris provenant "probablement" de l'avion qui devait l'emmener à Cardiff, son nouveau club, il y a dix jours.

"Je n'avais pas beaucoup d'espoir maintenant il faut faire le travail de deuil et puis avancer", a témoigné auprès de l'AFP Andrée Guittet, retraitée de 69 ans, venue se recueillir avant le match devant le portrait géant d'"Emi" sur les grilles du stade. "Et ce soir, si tous ses potes - parce que ce sont quand même des potes, c'est une famille -, ils obtenaient une victoire et bien je me dis que ce serait pour la petite étoile qui est la haut maintenant et puis qu'il sera toujours au dessus de la Beaujoire", a-t-elle ajouté.

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