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PSG: intouchable en C1, instable en L1, le paradoxe parisien

Sans égal en phase de groupes de Ligue des champions, le Paris SG n'est pas si intraitable en Ligue 1: après trois défaites cette saison, une brèche est ouverte dans l'armure parisienne et Brest fera tout pour s'y engouffrer, samedi (17h30) lors de la 13e journée.

Le PSG a deux visages. Sur la scène européenne, il impressionne, gagne à tous les coups même quand il est moins bien. Il se qualifie pour les huitièmes de finale dès la quatrième journée, à l'instar du Bayern Munich et de la Juventus Turin, grillant la politesse au Real Madrid dans le groupe A.

Mais en Ligue 1, il alterne le très bon, comme en première période contre Marseille (4-0), et le médiocre, comme la seconde partie de ce même match ou la défaite à Dijon la semaine dernière (2-1).

Fait marquant: si Paris est la seule équipe de la compétition européenne à ne pas avoir encore concédé de but cette saison en phase de poules, il connaît la pire entame de l'ère qatarie (depuis 2011) en termes de défaites en championnat après 12 journées.

Autre chiffre alarmant dans la compétition domestique: huit, comme le nombre de revers en L1 sur l'année 2019. Indigne d'un club budgétairement sans égal dans l'Hexagone.

- "Tension différente" -

Que reprocher aux joueurs de Thomas Tuchel, toujours largement en tête d'une Ligue 1 incapable jusque là d'accoucher d'une hiérarchie claire derrière eux ?

Du relâchement, d'abord: que ce soit à Dijon, contre Reims (2-0) ou à Rennes (2-1), les trois revers concédés depuis l'été, la question de l'intensité s'est posée dans l'après-match.

"C'est impossible de descendre sur un terrain et de ne pas tout donner. Ça peut arriver une fois de rater un match, on en joue 60 par an, mais ça ne doit pas arriver souvent. Il faut respecter notre travail", a pesté Marco Verratti mercredi après la victoire contre Bruges (1-0) au Parc, où les Parisiens auraient espéré meilleure réaction quatre jours après Dijon. "Si on doit perdre un match, on doit le faire contre meilleur que nous."

Invité à s'exprimer sur le sujet vendredi, Tuchel a livré quelques éléments d'explication.

"Je n'ai pas l'impression que les joueurs choisissent leurs matches" même si certains, à l'image de Verratti, sont plus "habitués à tout donner" que d'autres, selon l'entraîneur allemand. En revanche, "la tension est différente" avant un choc "contre Marseille ou en Ligue des champions", par rapport à un avant-match contre un adversaire plus modeste, a-t-il remarqué.

Sachant cela, "il ne faut pas donner l'impression à l'adversaire qu'aujourd'hui c'est possible" de battre le PSG, a poursuivi Tuchel. Comment? En règlant la mire dès "le premier challenge, la première passe".

- Brest invaincu à domicile -

Sans Neymar, toujours blessé, avec Mauro Icardi incertain et Edinson Cavani en manque de temps de jeu (annoncé titulaire samedi par Tuchel), Paris se rend en Bretagne avec seulement deux buts inscrits en deux matches.

La dernière fois où ils s'étaient trouvés dans cette situation, début octobre après des rencontres contre Bordeaux (1-0) et Galatasaray (1-0), les Parisiens en avaient marqué quatre contre Angers.

Brest, 9e, est prévenu. Mais le promu, comme Dijon une semaine plus tôt, trépigne d'impatience avant ce match de gala: le stade Francis-Le-Blé, où personne n'est venu gagner cette saison, sera plein à craquer pour accueillir le plus gros budget de L1.

"Sur ce genre de match, le groupe est concentré. Tous les joueurs sont impliqués. C'est une facilité du fait de l'adversaire", a dit l'entraîneur breton Olivier Dall'Oglio.

"Les Parisiens vont être motivés vu ce qui s'est passé à Dijon... A nous d'être présents, avec un super esprit collectif. Ne pas faire que défendre et pouvoir leur faire mal quand on en a la possibilité", a-t-il ajouté.

Mais l'ancien entraîneur de Dijon sait à quoi s'attendre: pour sa dernière opposition contre Paris lorsqu'il occupait le banc bourguignon, le DFCO avait perdu... 8-0.

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