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PSG: la Ligue va enquêter sur les allégations de racisme visant Neymar

Neymar a été entendu: la Ligue (LFP) a annoncé mercredi qu'elle allait enquêter sur les propos racistes qu'aurait tenu le Marseillais Alvaro envers la star du Paris SG, par ailleurs suspendu deux rencontres ferme pour son implication dans un début de bagarre.

La commission de discipline n'a pas eu la main aussi lourde qu'a pu le craindre le Brésilien, coupable d'une claque à l'arrière de la tête du défenseur au cours d'échauffourées qui ont pollué la fin du "Clasico" remporté dimanche par l'OM (1-0), pour la première fois en neuf ans.

Pour "Ney" (à qui a été infligé un match avec sursis en plus), cette décision signifie qu'il pourra revenir à Reims le 27 septembre, soit après plus de deux semaines de repos forcé pour lui, alors qu'il venait de reprendre la compétition après avoir été testé positif au Covid-19 début septembre.

Cependant, le chapitre de cette rencontre houleuse, ponctuée par cinq expulsions dont la sienne, n'est pas terminé pour lui.

Les accusations de racisme qu'il a portées contre Alvaro, et qui lui ont valu une vague de soutien depuis le Brésil, vont être examinées par l'instance, au cours d'une instruction qui reposera sur une analyse poussée des images, promise à prendre du temps.

Le N.10, qui s'est plaint à plusieurs reprises durant la rencontre, assure que l'Espagnol l'a traité de "singe".

"On sait qu'il y a eu un échange de propos. Mais aujourd'hui, les certitudes ne sont pas suffisantes pour convoquer les joueurs", a déclaré le président de la commission de discipline, Sébastien Deneux.

- Di Maria convoqué le 23 septembre -

Le processus permettra également de déterminer si Neymar a tenu des propos homophobes envers Alvaro Gonzalez, comme l'affirment des médias espagnols.

"Ce soir, on était saisis d'éventuels propos à caractère raciste d'Alvaro. Il faut parler avec la plus grande prudence. L'instruction permettra de révéler s'il y a d'autres faits susceptibles d'entraîner des conséquences sur un plan disciplinaire", a poursuivi le dirigeant.

Dernier point en suspens, le crachat d'Angel di Maria en direction d'Alvaro: l'Argentin du PSG a été convoqué pour la prochaine réunion de la commission, le 23 septembre. Un crachat peut lui valoir jusqu'à six matches de suspension.

Parmi les joueurs impliqués dans le début de bagarre qui a éclaté dans le temps additionnel d'un "Clasico" houleux de bout en bout, le Parisien Layvin Kurzawa a écopé de la plus lourde sanction -six matches- pour des coups échangés avec Jordan Amavi (trois matches).

A l'origine des altercations, Leandro Paredes (PSG) et Dario Benedetto (OM) sont suspendus, respectivement, deux rencontres (plus une avec sursis) et une seule.

Pour Neymar, cette suspension s'ajoute à la liste de ses coups de sang depuis son arrivée en grande pompe à l'été 2017, contre la somme record de 222 M EUR.

- Année-clé pour "Ney" -

Le Brésilien avait déjà été suspendu trois rencontres par l'UEFA en avril 2019 pour des tweets injurieux envers les arbitres de la défaite contre Manchester United (3-1) en 8e de finale retour de Ligue des champions (sanction réduite à deux matches par le Tribunal arbitral du sport).

En mai 2019, la Fédération française (FFF) lui a infligé la même suspension (plus deux matches avec sursis) pour le coup qu'il a porté envers un spectateur qui le provoquait au Stade de France, alors qu'il était dans la tribune pour récupérer sa médaille de consolation après la finale perdue de Coupe de France contre Rennes (2-2 a.p., 6-5 aux t.a.b.).

Son absence constitue une mauvaise nouvelle pour l'entraîneur Thomas Tuchel, qui doit composer depuis deux semaines avec l'absence de plusieurs cadres contaminés au nouveau coronavirus.

Cet effectif très réduit, ajouté au calendrier chargé qui l'a privé de préparation, explique en partie les deux défaites d'entrée du PSG, qui fin août jouait encore la finale de la Ligue des champions, perdue contre le Bayern (1-0).

Neymar est très attendu pour ramener son équipe à ce niveau-là de la compétition, alors qu'il entame une année charnière en vue d'une éventuelle prolongation de son contrat expirant en 2022.

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