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Qualifs Euro-2020: arrêter les Bleus? Mandanda n'y a pensé "à aucun moment"

Les Bleus étaient toujours "dans un coin de (sa) tête": le gardien de l'équipe de France Steve Mandanda a douté, mais n'a pensé "à aucun moment" arrêter sa carrière internationale lors de la saison dernière, compliquée sur le plan des performances, a-t-il assuré mardi.

"Cela n'est même pas passé dans mon esprit", a lancé le joueur de Marseille en conférence de presse, à deux jours de France-Moldavie, match qualificatif à l'Euro-2020.

Q: Arriver en tant que N.1 sur ce rassemblement avec la blessure d'Hugo Lloris, qu'est-ce que cela change ?

R: "Cela ne change pas grand chose car ça fait des années que je suis là, que je fais ça. C'est sûr que je suis titulaire pour les prochains matches mais dans mon esprit, c'est toujours la même chose, il faut être performant, au service du collectif et que l'équipe gagne. (...) Je suis le plus ancien je crois. Cela fait pas mal d'années que je suis dans ce groupe. Entre les convocations et les sélections, c'est vrai qu'il y a pas mal d'écart (depuis mai 2008, 134 présences sur la feuille de match en Bleu, 30 sélections, NDLR), mais c'est mon rôle, je sais que je suis N.2, j'essaie de répondre présent quand on fait appel à moi, et je le vis très bien. Je n'ai pas plus de pression (en étant titulaire) car j'ai plus d'expérience et d'années ici. C'est même encore moins de pression car même si Hugo (Lloris) n'est pas là, c'est notre capitaine, notre N.1, et peu importe les performances que je peux faire, on sait tous qu'il retrouvera sa place."

Q: Pendant votre saison difficile l'an dernier, avez-vous pensé que votre carrière internationale était derrière vous ? Les critiques vous ont-elles fait douter ?

R: "A aucun moment, j'ai pensé à arrêter l'équipe de France, c'est un plaisir, un honneur de porter ce maillot, de faire partie de ce groupe. C'est une source de motivation supplémentaire pour pouvoir être performant, c'est bien d'avoir dans un coin de ma tête le rassemblement. Cela n'est même pas passé dans mon esprit d'arrêter la sélection. (...) Être sportif de haut niveau, c'est être un homme avant tout, il y a des passages compliqués, il faut être fort mentalement, savoir se remettre en question quotidiennement, et c'est ce qui me permet d'être là aujourd'hui. Si j'ai douté ? Forcément, on doute toujours. J'avais dans ma tête cet objectif de revenir, de me donner tous les moyens pour être convoqué. Les critiques, aujourd'hui cela fait partie du jeu, il faut savoir les accepter comme on accepte les éloges, c'est comme ça."

Q: Si vous vous qualifiez pour l'Euro, avec quels atouts supplémentaires arriverez-vous par rapport au Mondial ?

R: "Avec de l'expérience en plus. On a perdu une finale chez nous à domicile, on a appris de cette défaite, cela nous a permis de gagner cette Coupe du monde. Si on y est, on arriverait avec un statut, on serait très attendus. Mais l'expérience emmagasinée peut nous apporter sur cet Euro. (...) Avant de parler de ça, il faut se qualifier, il y a un match important (contre la Moldavie jeudi, NDLR). On l'a vu dans le passé, une qualification n'est jamais acquise. Si on n'est toujours pas qualifiés, c'est que les adversaires en face sont motivés, veulent jouer les coups à fond pour pouvoir eux aussi participer a cette compétition. Ils ont envie de battre cette équipe championne du monde en titre."

Propos recueillis en conférence de presse

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