Accueil Actu

Supercoupe d'Espagne: un premier Clasico sans Neymar très indécis

Le FC Barcelone a-t-il digéré l'affront? Après le départ choc de sa star Neymar, c'est un Barça affaibli qui reçoit dimanche le Real Madrid en Supercoupe d'Espagne aller (22h00), dans un contexte bien différent du match amical remporté fin juillet par les Catalans.

Ce jour-là, à Miami, Neymar avait brillé pour ce qui restera comme son ultime match sous le maillot blaugrana, contribuant à la victoire barcelonaise (3-2) avec deux passes décisives.

Mais la semaine dernière, son transfert record au Paris Saint-Germain en échange de 222 millions d'euros a bouleversé le paysage: si le Barça regorge désormais de liquidités, aucun renfort n'est pour l'instant venu combler le vide béant laissé par l'attaquant brésilien.

Et même si le club catalan convoite l'ailier français de Dortmund, Ousmane Dembélé, ou le milieu brésilien Philippe Coutinho (Liverpool), c'est avec un trident "MSN" réduit à deux hommes, Lionel Messi et Luis Suarez, que le Barça accueille le Real dimanche soir au Camp Nou.

"Neymar n'est pas remplaçable", a résumé samedi en conférence de presse l'entraîneur madrilène Zinédine Zidane. "Mais d'autres joueurs barcelonais peuvent bien faire les choses. Si on pense que ce sera plus facile pour nous, on se trompe!".

Le Real regonflé

Sans le virevoltant Brésilien, le nouvel entraîneur barcelonais Ernesto Valverde doit choisir: soit titulariser un pur ailier comme Gerard Deulofeu, séduisant pendant la préparation, soit aligner un quatrième milieu pour densifier son entrejeu, tel Sergi Roberto.

"Neymar est un grand joueur mais il y a d'autres grands joueurs ici qui ont envie de prouver (qu'ils ont leur place). On ne surmonte pas (un tel départ) en regardant en arrière, mais en regardant devant nous", a lancé Valverde.

Gare néanmoins à un Real regonflé à bloc par le sacre obtenu mardi en Supercoupe d'Europe aux dépens de Manchester United (2-1).

L'équipe de Zidane semblait pourtant avoir raté sa campagne de pré-saison, avec plusieurs défaites inquiétantes comme celle face au Barça. Mais dès que la compétition a repris, l'ogre merengue s'est remis à croquer ses adversaires.

Avec la conquête de sa deuxième Supercoupe d'Europe d'affilée, la "Maison blanche" a prolongé son épatante série offensive, signant un 66e match officiel consécutif avec au moins un but inscrit. Et forts de ce premier trophée de la saison, le sixième de l'ère Zidane, les supporters madrilènes rêvent d'un incroyable sextuplé dans cette campagne 2017-2018, qui les verrait glaner tous les titres en jeu jusqu'en mai prochain...

Pour ajouter à l'euphorie, "Zizou" a lui-même confirmé samedi en conférence de presse qu'il allait prochainement prolonger son contrat avec le club madrilène, qu'il entraîne depuis janvier 2016. Le quotidien sportif As évoque un nouveau bail jusqu'en 2020.

Choc indécis

Au Camp Nou, le technicien français devrait récupérer son attaquant-vedette Cristiano Ronaldo, qu'il juge "prêt" pour ce choc.

Le quadruple Ballon d'Or portugais, éclaboussé par des accusations fraude fiscale en Espagne, était remplaçant mardi et il postule à une place de titulaire dimanche. Ce qui reformerait au Camp Nou le trio "BBC" (Bale-Benzema-Cristiano Ronaldo), grand rival de la défunte "MSN".

L'enceinte catalane réussit bien à Zidane depuis ses débuts de technicien: une victoire (2-1) et un nul arraché in extremis (1-1). L'entraîneur des doubles champions d'Europe en titre, privé dimanche de Luka Modric suspendu, peut en outre compter sur un Isco en pleine forme et buteur contre Manchester.

Bref, entre le Barça, tenant de la Coupe du Roi, et le Real, champion de Liga, le 235e clasico disputé en match officiel s'annonce très indécis. A la plus grande joie des quelque 650 millions de téléspectateurs qui suivent habituellement ce choc planétaire entre les deux armadas espagnoles.

Quant à Neymar, lui, il devrait être à la même heure sur un terrain plus modeste, le stade du Roudourou de Guingamp, pour une première apparition très attendue avec le PSG. A des années-lumières de l'atmosphère étouffante du clasico.

À la une

Sélectionné pour vous