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Supercoupe d'Italie: Juventus-Naples, comme on se retrouve

Après leur rendez-vous manqué en début de saison pour cause de coronavirus, la Juventus et Naples se retrouvent mercredi pour la Supercoupe d'Italie, l'occasion d'un premier trophée comme entraîneur pour le débutant Andrea Pirlo face à son compère des années milanaises Gennaro Gattuso.

En ces temps de pandémie, la Supercoppa fait son retour sur une pelouse italienne après deux éditions en Arabie saoudite. Ce trophée que se dispute chaque année le champion en titre (Juventus) et le tenant de la Coupe d'Italie (Naples) sera disputé pour la première fois à Reggio Emilia, antre de Sassuolo.

Autre première: le face à face comme entraîneurs entre Pirlo et Gattuso, qui ont été ensemble champions du monde avec l'Italie en 2006 et remporté deux Scudetti et deux Ligues des champions avec l'AC Milan.

Le Napoli, qui aurait aimé que cet événement ait lieu avec du public, a demandé en vain un report au mois de mai. Mais, promis, les Napolitains feront bien le voyage cette fois pour cette réédition de la finale de la Coupe d'Italie remportée en juin aux tirs au but par les joueurs de Gattuso devant la Juve de Maurizio Sarri.

En octobre, c'est en vain que Pirlo, ses joueurs et les arbitres avaient attendu les Napolitains, qui n'avaient pas fait le voyage à Turin après deux cas de Covid-19 dans leur effectif, suivant des recommandations des autorités sanitaires locales.

- "Compteurs à zéro" -

Les Napolitains ont d'abord été sanctionnés - défaite 3-0 sur tapis vert et point de pénalité - avant d'obtenir auprès du Comité olympique italien (Coni) que le match soit finalement reprogrammé (date à déterminer), au grand dam de la Juve qui n'a elle même pas été épargnée par les cas de coronavirus cette saison.

Il y a donc quelques tensions dans l'air au moment de ces retrouvailles entre deux clubs également au coude à coude en championnat et dont la saison connaît des hauts et des bas récurrents.

La Juventus arrive avec une confiance ébranlée par la défaite sans appel contre l'Inter Milan (0-2) dimanche.

Au-delà du score, l'attitude n'a pas plu du tout à Andrea Pirlo qui a poussé dimanche soir à San Siro son premier vrai "coup de gueule": "on ne pouvait pas faire un pire match que celui-là", a pesté le "Maestro", bien décidé mercredi à ne pas laisser filer le premier trophée qu'il peut décrocher comme entraîneur.

Pour son capitaine Giorgio Chiellini, la Supercoupe sera donc l'occasion de rebondir: "bon gré, mal gré, il faut remettre les compteurs à zéro et penser à ce match car c'est le premier trophée de l'année", estime le défenseur.

- Comme Maradona? -

La Juve est toujours privée de Paulo Dybala et attend encore un éventuel retour des trois positifs au Covid-19 (Alex Sandro, Juan Cuadrado, Matthijs De Ligt) qui ont beaucoup manqué à San Siro.

A Naples, le grand absent reste Victor Osimhen, la recrue star de l'été, jamais revu depuis sa blessure à une épaule avec le Nigeria en novembre, à laquelle s'est ajouté début janvier un test positif au Covid-19.

Tantôt étincelante, tantôt terne, l'équipe de Naples tarde encore à concrétiser toutes les promesses de son bel effectif. Même si la franche victoire contre la Fiorentina (6-0) dimanche a ramené un peu de sérénité, quelques jours après que Gennaro Gattuso a convié ses joueurs à un déjeuner pour remettre de l'huile dans les rouages.

"Les joueurs étaient un peu fatigués mentalement, c'était juste pour manger un bon plat de pâtes, boire un verre de vin, se détendre", a-t-il expliqué.

"Parfois, il vaut mieux un jour de libre qu'un jour d'entraînement", a confirmé Lorenzo Insigne, qui peut devenir mercredi le troisième capitaine napolitain à brandir la Supercoupe après les victoires (contre la Juventus les deux fois) en 2014 et en 1990, avec alors comme chef de file un certain... Diego Maradona.

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