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Thierry Henry: "Lionel Messi en MLS? S'il en a parlé, c'est qu'il doit y penser"

Au sortir d'une année 2020 où la pandémie de coronavirus a imposé de nombreux défis, Thierry Henry estime dans un entretien à l'AFP avoir "énormément" appris "sur le plan humain" pour sa première saison à la tête de Montréal, au sein d'un Championnat nord-américain de football (MLS) "pas aussi facile que les gens pensent".

La saison 2020 de MLS a été fortement perturbée par la pandémie qui vous a obligés à jouer la plupart de vos matches aux Etats-Unis. Quelles difficultés ont marqué votre première saison à la tête de l'Impact Montréal, qui s'appelle désormais le CF Montréal?

"Ca n'a pas toujours été facile à gérer parce qu'à un moment donné l'équipe a été isolée, loin de sa famille (...) Quand tu t'entraînes et que tu peux rentrer à la maison, même en période de Covid, comme dans le championnat français, ça va, mais nous on a dû jouer à l'extérieur et à un moment donné sur le plan mental, c'est pas toujours évident. (...) Le dilemme c'était: si tu retournes à la maison, tu t'entraînes pas. Si tu restes dans le New Jersey, tu t'entraînes, mais tu vois pas ta famille (...) Ce qui est important, c'est qu'on est quand même rentrés dans ce qu'on voulait faire, les play-offs. Malheureusement, on n'est pas allés loin en play-offs (élimination au tour préliminaire par New England 2-1, ndlr), mais il y a des bonnes choses qui sont ressorties: l'abnégation, l'envie dans la difficulté".

Votre expérience d'entraîneur à Monaco n'avait duré que trois mois, à Montréal vous avez bouclé une saison complète. Estimez-vous avoir progressé et avoir beaucoup appris, dans quel domaine?

"Oui, énormément sur le plan humain. Le foot reste un sport collectif, mais il y a beaucoup d'individualisme de temps en temps, c'est vrai qu'on pense toujours à soi-même, sa propre bulle et là, tout ce qui s'est passé cette année, fait que sur le plan humain, pas mal de gens se sont ouverts, pas mal de choses se sont passées dans la vie, pas seulement dans le sport. (...) J'apprends tous les jours, mais sur le plan humain, cette année a vraiment été importante pour essayer de comprendre les joueurs un peu plus et savoir ce qui leur passe par la tête".

Vous avez connu la MLS en tant que joueur sous le maillot des New York Red Bulls (2010-2014), comment jugez-vous le niveau de ce championnat en 2021?

"C'est une ligue qui est en train de grandir, elle n'a que 25 ans, c'est super jeune. Elle n'est pas aussi facile que les gens pensent. J'ai vu pas mal de grands joueurs européens venir ici qui n'ont pas été performants (...) Maintenant, se battre contre l'histoire, c'est pas facile. Il y a des championnats qui ont 150 ans d'histoire, 120, 100, on ne peut pas comparer ça avec 25 ans d'histoire. Ca grandit, ça s'est nettement amélioré au niveau des installations, au niveau des joueurs qui arrivent du championnat mexicain ou des joueurs beaucoup plus jeunes d'Europe ou d'ailleurs".

La rumeur dit justement que votre ancien coéquipier au Barça Lionel Messi pourrait quitter Barcelone pour New York, vous y croyez?

"Je n'aime pas spéculer (...). S'il en a parlé, c'est qu'il doit y penser. Ce serait extraordinaire pour la MLS".

L'équipe de France a-t-elle selon vous des chances de remporter l'Euro ? Et Olivier Giroud (44 buts) de vous rattraper en tête du palmarès des meilleurs buteurs des Bleus (51)?

"Olivier sait ce que je pense de lui, on se parle assez souvent (...) L'équipe de France est championne du monde, elle a perdu l'Euro (en finale) avant. C'est une équipe avec 'DD' (le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps ndlr), comme d'habitude, bien amenée (...) J'espère qu'ils pourront gagner cet Euro. J'ai joué au football, il n'y a rien de sûr à 100% donc je dis toujours que j'espère".

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