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Tirage de la C1: le PSG repart en chasse, l'OM et Rennes pêchent au gros

Finaliste de la dernière Ligue des champions, le Paris SG attend avec ambition de connaître ses futurs adversaires, tandis que Marseille et Rennes craignent de pêcher de gros poissons: réponse jeudi (17h00) lors du tirage au sort de la Ligue des champions, à Nyon (Suisse).

En août, le football tricolore se réjouissait d'avoir, pour la première fois de son histoire, deux équipes en lice dans le dernier carré, le PSG et Lyon.

Trente-neuf jours après la finale perdue par le club de la capitale contre le Bayern (1-0), la parenthèse de Lisbonne est bel et bien terminée pour la France, rabaissée à son rang de cinquième championnat d'Europe au classement UEFA.

Entre le PSG, jamais verni ces dernières années, Marseille et Rennes, présents dans le dernier chapeau, celui des formations les plus faibles, les groupes de C1 promettent un automne corsé pour les représentants français, aux ambitions bien diverses.

Les Parisiens attaquent cette nouvelle édition avec une envie décuplée de revivre une épopée, après celle de l'été écoulé.

"La gagner, c'est notre objectif. On y croit plus qu'avant", a assuré son président Nasser Al-Khelaïfi.

Ses superstars Neymar et Kylian Mbappé étant restées cette saison à Paris, le club a déjà en tête la date de la finale, le 29 mai à Istanbul, qui correspond presque au jour du 10e anniversaire de l'arrivée de son propriétaire qatarien.

Mais l'entraîneur Thomas Tuchel, préoccupé par le départ de plusieurs cadres non-remplacés comme Thiago Silva et Edinson Cavani, a prévenu jeudi que "ce sera(it) plus difficile."

"Si on garde ce groupe, honnêtement, on ne peut pas demander les mêmes choses", a-t-il déclaré.

- Retrouvailles avec Thiago Silva ou Meunier ? -

Le hasard lui a souvent réservé du lourd d'entrée: depuis 2018, le PSG est ainsi tombé tour à tour sur les trois derniers vainqueurs de la C1 en date, le Bayern Munich, le Real Madrid et Liverpool.

Cette saison, le pire scénario lui réserverait un choc face au FC Barcelone de Lionel Messi, ainsi que des confrontations difficiles contre l'Inter Milan et le Borussia Mönchengladbach.

S'ils évitent le Barça, les Parisiens pourraient hériter de l'un des deux clubs de Manchester, ou de Chelsea, qui a recruté cet été son ancien capitaine Thiago Silva.

Un tirage plus clément mettrait le PSG aux prises avec l'Ajax Amsterdam ou le Shakthar Donetsk, de loin les adversaires les moins prestigieux du chapeau 2, voire le Borussia Dortmund de son ex-défenseur Thomas Meunier, qu'il a éliminé en 8es en mars dernier.

Paris est seulement certain de n'affronter ni Marseille ni Rennes, le règlement de l'UEFA interdisant les rencontres entre équipes d'un même pays à ce stade de la compétition.

L'OM a longtemps attendu ce moment. Le club, absent depuis 2013-2014, renoue enfin son histoire d'amour avec la Coupe aux grandes oreilles, que les Marseillais ont remportée en 1993.

- "Pas de peur" à Marseille -

Les supporters, s'ils risquent de voir leur accès au stade restreint en raison des consignes sanitaires, devraient avoir des étoiles pleins les yeux dès jeudi: étant dans le chapeau 4, l'OM est exposé aux cadors du continent, à commencer par le Bayern tenant du titre, la Juventus de Cristiano Ronaldo ou le Real Madrid entraîné par Zinédine Zidane, l'enfant des quartiers nord de la ville.

Comme le rappelle La Provence jeudi, le club peut s'attendre à un tirage aussi relevé qu'en 2013, avec Arsenal, Dortmund et Naples, qui lui avait valu de terminer avec zéro point. "Les Olympiens figuraient alors dans le... chapeau 2", écrit le quotidien régional.

"Il n'y a pas de peur. Pour nous, c'est un cadeau de rejouer la Ligue des champions et maintenant on va profiter. Évidemment, on ne peut pas rêver de grand-chose, l'objectif restera, si on peut, de se qualifier pour les 8es, ce sera un grand défi et ça va dépendre du tirage au sort", a expliqué le technicien André Villas-Boas.

Dernière équipe française en lice, Rennes, qualifié grâce à sa 3e place du dernier championnat interrompu par le nouveau coronavirus, s'attend à tomber sur du gros.

Les Rouge et Noir auraient été le Petit Poucet du tirage sans la présence des Hongrois de Ferencvaros.

"On va découvrir tout ça avec une envie énorme de croquer dedans, d'en profiter un maximum", a assuré l'entraîneur Julien Stéphan, qui avait fait rêver les supporters bretons en 2019 avec un parcours en Ligue Europa jusqu'en 8es de finale.

"On veut du gros, du lourd", assure Gurval Guiguen, un fan interrogé par l'AFP, avant de citer le mot d'ordre d'un personnage des "Bronzés": "Oublie que tu n'as aucune chance (...) sur un malentendu ça peut marcher".

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