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Tops et flops en Italie: un grand Milan, une pâle Fiorentina

Un Milan au sommet, une première depuis dix ans, et des vétérans - Ronaldo et Ibrahimovic - encore verts. Mais une Fiorentina loin des meilleurs et des recrues stars - Eriksen ou Vidal - décevantes. Voici les tops et les flops de la première moitié du Championnat d'Italie.

- Les tops -

+ AC Milan: champion d'hiver! Cela fait dix ans que ça n'était plus arrivé aux Rossoneri. La dernière fois (2010/11) correspond à leur dernier scudetto. Même si elle a chuté deux fois en janvier (l'Atalanta, samedi, après la Juventus), la jeune équipe de Stefano Pioli a ébloui la Serie A avec de l’enthousiasme, des jambes et du caractère. Peut-elle aller au bout? L'arrivée de l'expérimenté Mario Mandzukic est censée y contribuer.

+ Ronaldo et Ibrahimovic, encore indispensables. Dans le tactique championnat italien, les 35 ans et plus ont encore leur mot à dire. "Ibra" (12 buts en 9 matches joués) est le totem de Milan. A la Juventus aussi, Ronaldo (40% des buts marqués, meilleur buteur avec 15 buts) est central dans l'équipe encore en construction d'Andrea Pirlo, où la relève est là (Arthur, McKennie, Kulusevski) mais doit encore mûrir.

+ Sassuolo: un automne noir et vert. Même si les Neroverdi sont rentrés dans le rang, ils ont animé le début de saison avec les néo-internationaux italiens Locatelli, Bernardi et Caputo. Preuve que le football en mouvement n'est pas l'apanage de la seule Atalanta dans cette Serie A moins cadenassée. Même les promus - le Benevento de Filippo Inzaghi comme La Spezia de Vincenzo Italiano - affichent une vraie envie de jouer, y compris contre les grosses cylindrées.

+ Les buts: en rafale. Avec une moyenne de 3,11 buts par match, la saison actuelle fait encore mieux que la précédente (3,04) qui était un très bon cru. Outre la philosophie plus "joueuse" de certaines équipes et le poids des penalties encore nombreux (même s'il y en a moins que la saison record de l'an dernier), certains y voient un effet possible du huis-clos (moins de pression pour les joueurs mais aussi parfois moins de concentration des défenseurs).

- Les flops -

+ Eriksen et Vidal: l'Inter pas payée. Ce sont deux des gros salaires de l'Inter Milan, mais ils déçoivent. Christian Eriksen, arrivé en janvier 2020, n'a pas su saisir sa chance en début de saison et est depuis abonné au banc. L'Inter lui chercherait un point de chute en ce mercato hivernal mais les candidats ne se bousculent pas. Arturo Vidal, lui, est titulaire mais pèse trop rarement. Recrue N.1 exigée par Antonio Conte, dont il était une pièce maîtresse à la Juventus, le Chilien doit faire mieux dans cet effectif taillé pour le titre. Heureusement, l'investissement sur Achraf Hakimi tient lui davantage ses promesses.

+ "Papu" Gomez et l'Atalanta: triste fin. L'artiste argentin incarne l'Atalanta Bergame depuis 2014. Il en était l'âme et le capitaine. Mais l'histoire a brutalement pris fin à l'automne sur fond de divergences avec l'entraîneur Gian Piero Gasperini. "Papu" Gomez a été écarté et devrait faire ses adieux d'ici le 1er février, peut-être pour rejoindre Séville. Bonne nouvelle pour la "Dea", Josip Ilicic est lui en très grande forme.

+ La Roma: rendez-vous ratés. Dans le Top 4 (au moins provisoirement) les Giallorossi sont dans les temps pour l'objectif Ligue des champions. Mais certains rendez-vous manqués (Naples 0-4, Atalanta 1-4, Lazio 0-3), deux bourdes synonymes de défaites sur tapis vert (un joueur non enregistré en championnat et six changements au lieu des cinq autorisés en coupe) et des tensions dans le vestiaire avec le capitaine Edin Dzeko ont noirci le tableau. La Roma, cela reste une belle promesse mais beaucoup d'interrogations.

+ Fiorentina: pâle Viola. Un bel effectif, en dépit du départ de Federico Chiesa, et une star encore capable d'éclairs de génie avec Franck Ribéry. Mais trop d'inconstance et trop peu de buts marqués (18e attaque de Serie A). La Fiorentina, scotchée dans la seconde moitié de tableau (12e), doit faire mieux sur la phase retour. Une remarque qui vaut pour un autre monument en péril, le Torino, pour qui le maintien va être un dur combat.

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