Partager:
Le Croate Branko Ivankovic a été nommé à la tête de l'équipe nationale chinoise de football. L'association chinoise de football (CFA), organisme étatique qui fait office de fédération, l'a annoncé samedi. Le technicien de 69 ans remplace le Serbe Aleksandar Jankovic, remercié à la suite de l'élimination en poules de la Coupe d'Asie des Nations.
Ivankovic avait dernièrement dirigé Oman, entre janvier 2020 et janvier 2024. La Chine devient ainsi la troisième équipe nationale sous sa houlette, après l'Iran (2002) et Oman. Au cours de la dernière décennie, il a dirigé le club iranien de Persepolis (2015-2019) et a fait un passage de deux mois et demi à Al-Ahli en Arabie saoudite (2019).
La sélection chinoise a été éliminée sans gloire de la Coupe d'Asie après deux matches nuls et une défaite, au début du mois. Cela a précipité le départ de l'ancien sélectionneur Jankovic, moins d'un an après son arrivée.
Le pouvoir chinois a de grandes ambitions pour l'équipe nationale, mais celle-ci reste engluée à la 88e place au classement FIFA, au même niveau qu'il y a 10 ans.
La nomination d'Ivankovic intervient au moment où l'image du football chinois est rongé par les malversations. Dans un retentissant documentaire diffusé en janvier, l'ex-sélectionneur de l'équipe nationale Li Tie admettait avoir acheté plusieurs matchs pour permettre aux équipes chinoises de deuxième division qu'il dirigeait d'accéder à l'élite.
L'ancien président de la fédération de football, Chen Xuyuan, a pour sa part plaidé coupable de corruption en janvier. Il aurait notamment accepté un versement de 2 millions de yuans (environ 256 500 euros) pour offrir à Li Tie son poste à la tête de l'équipe de Chine.
Ces poursuites dans le football s'inscrivent dans le cadre d'une grande campagne anticorruption initiée par le président Xi Jinping depuis une décennie.