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Deux ans après avoir lancé "Come Together", le plan pour favoriser l'inclusion de tous dans le football, les instances du football belge ont tiré un bilan éloquent: la discrimination est en forte progression sur les terrains. Près d'un joueur sur quatre en a été victime. D'où le lancement d'une nouvelle campagne de sensibilisation et vidéo afin de dénoncer le racisme et la discrimination dans le football belge.
Entre 2021 et 2022, il y a eu près de deux fois et demi plus de signalements de cas de discrimination sur les terrains et à leurs abords. Le nombre a grimpé de 237 à 590 cas. Et 85% d'entre eux sont liés au racisme, les autres essentiellement au sexisme, à l'homophobie, aux critères physiques et à la religion. Quelque 37% de joueurs et 50% des joueuses en ont été victimes, selon l'enquête menée par la KULeuven et la fédération belge de football.
Celle-ci, les ailes communautaires ACFF et Voetbal Vlaanderen et la Pro League ont décidé de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation pour encourager les témoins et les victimes à signaler tout fait inacceptable sur les terrains et aux abords de ceux-ci. Car ces instances dirigeantes sont conscientes que trop d'incidents, aux répercussions désastreuses, sont encore passés sous silence.
"Ce n'est qu'en signalant chaque cas, en les condamnant massivement et en les sanctionnant de manière adaptée que nous pourrons mettre un terme à la discrimination dans le monde belge du football", estime Samia Ahrouch, responsable de l'inclusion au sein de la fédération.
La nouvelle campagne vidéo utilise le tatouage pour symboliser les effets de ces actes, à savoir un marquage à vie. Chaque insulte utilisée symbolise une forme de discrimination: racisme (macaque), homophobie (sale pédé) et sexisme (salope) et apparaît sous forme de tatouage sur le visage de la victime.