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"Dément", "miracle vertigineux", "fou fou fou": la presse française s'extasie après la qualification du PSG

"Renversant", "fou fou fou", "miracle vertigineux": la victoire à l'arraché (2-1) du PSG mercredi à Lisbonne face à l'Atalante Bergame en quart de finale de la Ligue des Champions a donné lieu à une surenchère de qualificatifs dans la presse française sur la remontada du club parisien. 

"Dément", tranche L'Equipe qui met en Une l'explosion de joie sur la pelouse de l'Estadio da Luz de Julian Draxler, Thilo Kehrer, Neymar et Kylian Mbappé après le but décisif à la 93e minute d'Eric Maxim Choupo-Moting.

Evoquant un "mélange de mérite absolu et de miracle vertigineux", Vincent Duluc convoque dans les colonnes du quotidien sportif le souvenir de l'Euro-2004 pour expliquer la "manière dont le PSG a soufflé le plafond de verre auquel il se cognait au XXIe siècle". La rencontre de mercredi soir, souligne l'éditorialiste, a "ramené à la surface le souvenir de la lumière blanche de Lisbonne lorsque Zinédine Zidane avait fait basculer France-Angleterre (2-1) juste avant qu'il ne soit trop tard".

Seize ans plus tard, "le héros c'est Choupo !", juge L'Equipe qui érige l'attaquant camerounais, qui a permis à son club de se qualifier pour ses premières demi-finales de Ligue des champions depuis 1995, en "attrape rêves qui chasse les cauchemars et les mauvais esprits".

"Moqué comme jamais depuis son arrivée, le Camerounais est entré dans la légende, n'ayons pas peur des mots, du club parisien", abonde France Football, selon qui la victoire décrochée par le PSG relève ni plus ni moins d'un "miracle".

"Ou quand le football rend complètement dingue. Ou quand le football se montre cruel avec une Atalanta qui s'est cru en demi-finales pour la première fois de son histoire jusqu'à la 90e minute. Avant de complètement craquer. Pour se faire renverser dans les arrêts de jeu par le remplaçant du remplaçant".

Un "match fou fou fou" marqué par l'un "des retours les plus dingues de ces dernières années", renchérit Le Parisien, évoquant une "histoire incroyable, déjà dans la légende" et d'une "malédiction vaincue".

"Grazie ragazzi e a presto" 

Même enthousiasme dans les colonnes du Figaro -"au terme d'un match fou, Paris renverse l'Atalanta et retrouve (enfin) le dernier carré" - et du Monde qui estime que "l'essentiel est assuré" et que le club "peut rêver à prolonger l'aventure".

La remontada parisienne ne doit toutefois pas faire oublier le travail réalisé par l'Atalante Bergame", estime So Foot, "prêt à parier que l'Europe se souviendra de ces Nerazzurri-là". "Voilà qui mérite une formule simple, mais limpide, à l'heure de quitter les gars de Gasperini: grazie ragazzi e a presto, tout simplement".

Autre joueur sur lequel la presse ne tarit pas d'éloges: Kylian Mbappé, dont l'entrée sur le terrain a "tout changé" après "une morne première période où les Parisiens ont paru les seuls touristes dans Lisbonne", tance Le Parisien.

Et après? Le PSG, qui fêtait mercredi ses 50 ans d'existence dans un stade vidé de ses spectateurs en raison du coronavirus, disputera sa demi-finale face au vainqueur du match qui opposera jeudi soir Leipzig à l'Atlético Madrid.

Pour L'Equipe, la partie est loin d'être gagnée au vu du scénario du match de mercredi soir qui "en a dit beaucoup sur les difficultés éprouvées par Herrera et ses équipiers".

"A l'exception de Neymar, volontaire mais maladroit, le PSG a peiné à se mettre à la hauteur de l'événement: son milieu a été médiocre dans l'utilisation du ballon ; Sarabia et Icardi, eux, ont été invisibles", tacle le quotidien sportif.

Or, souligne Le Parisien, l'Atlético Madrid arrive "plein de confiance" après "sept victoires pour quatre nuls en onze matchs disputés depuis la reprise de la Liga". 

Le PSG va lui devoir composer avec la blessure de Keylor Navas, le gardien aux trois Ligues des champions, et un probable forfait de Marco Verratti, toujours souffrant du mollet.

Mais le PSG, note Le Parisien, est un "club facétieux, capable de tout": "On ne sait pas s'il sera champion d'Europe le 23 août, mais il est champion du monde des équipes à part".

Même optimiste prudent sous la plume de Vincent Duluc: "Dans cette Ligue des champions bouleversée, qui ne compte que deux anciens vainqueurs (le FC Barcelone et le Bayern Munich) passe dans l'air le sentiment que cela peut être la bonne année".

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