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C1: le pari réussi de Thiago Silva, solide comme un roc avec Chelsea

Si ça tangue beaucoup en coulisses à Chelsea, son défenseur central Thiago Silva reste, à 37 ans, un roc sur lequel s'appuiera encore l'une des défenses les plus solides d'Europe, à Lille, mercredi (21h00), en huitième de finale retour de la Ligue des champions.

Laissé libre par le Paris SG à la fin de son contrat à l'été 2020 après une finale de C1 perdue contre le Bayern Munich (1-0), le défenseur était encore habité par l'envie et la certitude de pouvoir apporter au plus haut niveau.

"O Monstro" n'a néanmoins pas choisi la facilité. L'ancien Parisien aurait pu, comme beaucoup de joueurs de son âge, opter pour le confort d'une sorte de semi-retraite lucrative, type contrat en MLS américaine.

A tout prendre, il a même choisi un défi encore plus corsé que le Paris SG: jouer dans le championnat le plus relevé du monde, la Premier League, et dans une équipe constamment dévorée par son ambition et sa soif de titres, Chelsea.

"Il a été très courageux de prendre la décision de rejoindre la Premier League à son âge, avec le statut qui était le sien au Paris SG, et de changer complètement de vie", a résumé son entraîneur Thomas Tuchel.

Un contrat d'un an, d'abord, mais avec un tel succès qu'il a ensuite prolongé jusqu'en 2023.

- Une alchimie retrouvée avec Tuchel -

C'est, rétrospectivement, une bonne affaire pour le club qui ne peut plus prolonger les contrats de ses joueurs depuis les sanctions infligées à son propriétaire russe, Roman Abramovitch, dont les avoirs ont été gelés après l'invasion russe de l'Ukraine.

A l'inverse, une bonne partie de la défense des Blues - Cesar Azpilicueta, Antonio Rüdiger et Andreas Christensen - sera libre cet été si rien ne change.

Rare satisfaction d'une équipe trop irrégulière sous les ordres de Frank Lampard, Thiago Silva n'a pas mis longtemps à dissiper les doutes. Il a, en plus, eu le bonheur de voir l'entraîneur Thomas Tuchel, dont il était proche lorsque l'Allemand dirigeait le Paris SG, le rejoindre fin janvier 2021.

L'alchimie n'a pas été longue à retrouver entre les deux hommes, malgré des contextes bien différents.

"Evidemment, les circonstances sont différentes. Il y a une atmosphère particulière à chaque club, c'était le cas au Paris SG et c'est pareil ici à Chelsea (mais...) il est toujours la même personne qu'il était" à Paris, a commenté Tuchel le mois dernier au sujet de son lien avec Thiago Silva.

"C'est un plaisir d'être son entraîneur parce qu'il montre l'exemple tous les jours, il est très humble et professionnel, c'est un joueur extraordinaire", s'est-il enthousiasmé.

- Une combattivité intacte -

Un choix d'autant plus payant qu'il a enfin pu poser les mains sur le trophée de la C1 avec les Blues, un an après l'avoir frôlé du bout des doigts avec les Parisiens.

Il est prêt à remettre ça cette année, tant l'âge ne semble pas vraiment avoir de prise sur lui.

Avec 33 apparitions et plus de 2.700 minutes passées sur le terrain cette saison, il a déjà joué autant que l'an passé où une blessure à une cuisse lui avait gâché son printemps. Il est même le troisième joueur de champ le plus utilisé par les Blues.

Positionné au centre d'un axe défensif à trois, il apporte son calme, son expérience et sa fiabilité, mais aussi une combattivité intacte.

Il suffit de voir son incroyable sauvetage sur la ligne en finale de la Coupe de la Ligue contre Liverpool (défaite aux tirs au but) pour s'en convaincre.

Sur un ballon perdu, l'attaquant des Reds Mohamed Salah s'était retrouvé en face-à-face avec le gardien sénégalais Edouard Mendy. On a alors vu le Brésilien sprinter depuis les 30 mètres adverses, dépassant Antonio Rüdiger, N'Golo Kanté et Mateo Kovacic, pour aller dégager en taclant le ballon piqué de l'Egyptien que tout Wembley voyait déjà au fond.

Un enthousiasme de junior dont pourraient s'inspirer beaucoup de jeunes coéquipiers et adversaires.

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