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Ligue des champions: le PSG doit confirmer son exploit face au Bayern Munich (21h00)

Objectif dernier carré! Le Paris Saint-Germain peut éliminer la meilleure équipe du moment, le Bayern Munich, et s'affirmer comme le prétendant qui monte en Europe, mardi (21h00) en quart de finale retour de Ligue des champions, à condition de confirmer l'exploit de l'aller (3-2).

A portée de main, et pas seulement celle, ferme, de Keylor Navas. Si le duo Kylian Mbappé (un doublé)/Neymar (deux passes décisives) démontre le même génie, si la défense met la même intensité et toute l'équipe le même sens du sacrifice, le PSG peut sortir le champion en titre et rejoindre le dernier carré de la C1 pour la deuxième année d'affilée.

Ce serait aussi la troisième fois de son histoire. Et cette revanche contre le Bayern, qui l'avait battu l'an dernier en finale (1-0), se présente un peu comme la première fois du club parisien.

En 1995, déjà, il avait fait tomber une des meilleures équipes du monde, le FC Barcelone de Johan Cruyff et Hristo Stoitchkov, en confirmant à la maison le bon résultat de l'aller (1-1, 2-1).

Quel dommage que le Parc des Princes soit encore vide, en raison de la pandémie, et ne puisse rugir comme il l'avait fait sur le but du 2-1 de Vincent Guérin...

Les héritiers de Luis Fernandez et David Ginola devront mettre les ingrédients indispensables des soirs de légende: la même intensité, la même solidarité défensive, et le même Mbappé et le même Navas qu'à l'aller. Et aussi la même réussite, puisque le Bayern avait terminé à 31 tirs à 6!

Mais personne en Bavière n'a geint à la lecture de ces chiffres. C'est la réalité du très haut niveau, le géant bavarois le sait et entend répondre sur le terrain, même très diminué par les blessures.

Le Bayern affaibli

Robert Lewandowski, Corentin Tolisso, Douglas Costa et Niklas Süle sont blessés, Marc Roca et Serge Gnabry Covid-positifs, donc tous indisponibles à coup sûr. Enfin, Lucas Hernandez et Leon Goretzka sont incertains.

Bilan: six cadres de l'effectif probablement absents, même s'il reste de l'espoir pour Hernandez, et deux remplaçants très solides, Roca et Douglas Costa, hors circuit.

Si Flick peut compter sur un onze de départ tout à fait décent à Paris, il n'aura pas de banc, ce qui est un gros désavantage.

Samedi contre l'Union Berlin (1-1), il a aligné quasiment une équipe B, en faisant jouer trois jeunes de la réserve plus deux éléments n'ayant joué quasiment aucun rôle cette saison, Bouna Sarr et Tanguy Nianzou.

Enfin Kingsley Coman, sorti samedi après avoir pris un coup, et Jamal Musiala, victime de crampes, devraient tous deux être O.K. mardi soir.

Samedi, Flick a ménagé Benjamin Pavard, David Alaba et Leroy Sané, qui ne sont entrés qu'en deuxième période, et Eric Maxim Choupo-Moting, qui devrait encore être titulaire au Parc des Princes, a été sorti à la 58e minute.

Des blessures handicapent aussi le PSG, qui devra se priver de Mauro Icardi et, surtout, du capitaine Marquinhos, touché à un adducteur et forfait selon plusieurs médias.

Neymar est frais

Autre souci, le patron du milieu, Marco Verratti (Covid), ne pourra pas débuter le match, a prévenu Mauricio Pochettino.

L'entraîneur parisien pourrait faire jouer comme en Alsace la charnière Presnel Kimpembe-Danilo Pereira, en profitant de la bonne passe du Portugais, ou bien associer Abdou Diallo au champion du monde.

L'Argentin n'aura pas sa paire d'as au milieu, après l'excellent intérim d'Idrissa Gana Gueye et Danilo, puis Ander Herrera, à Munich.

Si "Poche" enregistre le retour de suspension de Leandro Paredes, très bon à Strasbourg (4-1), Verratti, de retour d'isolement, est encore un peu fragile.

Suspendu en Ligue 1, Neymar est lui tout à fait frais. Tous les supporters du PSG espèrent le voir au même niveau de talent et d'implication qu'à l'aller, où il a délivré deux délicieuses "assists".

Enfin Kylian Mbappé ne s'est pas beaucoup reposé ces derniers temps, mais est-ce vraiment nécessaire ? Un doublé à Munich, un but génial à Strasbourg, "Kyky" marche sur l'eau depuis une semaine.

Il a même dansé sous la neige de Munich: il est prêt pour ce qui pourrait être le plus beau printemps européen de l'histoire du PSG.

L'efficacité de Chelsea

Le vainqueur de cette confrontation jouera au tour suivant celui du duel entre Manchester City et Dortmund (aller: 2-1), qui se retrouvent mercredi.

Dans l'autre partie du tableau, le suspense semble éventé entre Chelsea et Porto, battu 2-0 à l'aller par les Londoniens avant la seconde manche, à nouveau délocalisée à Séville pour cause de restrictions sanitaires.

Titré en Ligue Europa en 2019, Chelsea n'a plus revu la dernier carré de la compétition reine depuis 2014.

Arrivé en janvier après avoir été débarqué de son poste au PSG, l'entraîneur Thomas Tuchel a réveillé les ambitions du club anglais en s'appuyant sur une défense de fer et un réalisme tout aussi impressionnant.

A l'aller, les coéquipiers de N'Golo Kanté avaient marqué deux fois sur leurs trois seuls tirs.

Cette physionomie de match, justement, donne à Porto une raison d'espérer. Le trouble-fête portugais a déjà créé la surprise, au tour précédent, contre la Juventus (2-1, 2-3 a.p.).

L'équipe qualifiée rencontrera, en demi-finale, soit le Real Madrid soit Liverpool. Avant la manche retour en Angleterre, l'équipe entraînée par Zinédine Zidane part favorite, portée par son succès (3-1) de l'aller et sa victoire samedi contre Barcelone dans le clasico de la Liga (2-1).

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