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C1: Paris SG-Manchester City, duel entre frères jumeaux

Après le FC Barcelone et le Bayern Munich, Paris se retrouve au pied d'un nouvel Everest en Ligue des champions mercredi (21h00) avec une demi-finale aller contre son alter ego Manchester City, dernier sommet qui sépare le PSG d'une nouvelle finale tant convoitée.

À l'heure de s'affronter au Parc des princes, Parisiens et Mancuniens ont beaucoup en commun, du statut de "nouveau riche" aux trophées nationaux qu'ils accumulent depuis dix ans.

Mais malgré les centaines de millions d'euros dépensés par le Qatar (à la tête du PSG) et les Émirats arabes unis (aux commandes de City), la "Coupe aux grandes oreilles" leur fait toujours défaut.

Après le match retour, mardi prochain à l'Etihad Stadium, il y aura forcément un grand malheureux, tant chaque camp est convaincu de pouvoir atteindre le Graal cette saison.

Dans la capitale, le parcours XXL qui a mené le PSG jusqu'au dernier carré (Manchester United et Leipzig en poule, puis Barça et Bayern) a fait naître le mythe d'une équipe qui ne rompt jamais devant l'adversité.

À l'origine de l'épopée, trois héros: le prolifique buteur Kylian Mbappé, le talentueux maestro Neymar et l'infranchissable gardien Keylor Navas.

La présence de ce trio magique suffit pour rassurer les supporters, malgré les incertitudes autour du capitaine Marquinhos, qui n'a plus joué depuis sa blessure à l'adducteur droit début avril.

"Arrachez tout, allez au bout", ont écrit les ultras parisiens sur une des banderoles qu'ils ont déployées dans la capitale. "Briller pour la Ville lumière", peut-on aussi lire ailleurs.

En fin d'après-midi, environ 300 supporters étaient massés derrière une banderole à l'hôtel Renaissance Hippodrome de Saint-Cloud pour saluer le départ du car parisien en direction du stade, a constaté un journaliste de l'AFP, et de nombreux fumigènes ont été allumés au passage du véhicule.

Autour du Parc des princes, en revanche, l'ambiance était au calme et à la concentration: il y avait juste deux ou trois groupes d'une demi-douzaine de jeunes gens, avec maillot ou écharpe du PSG, auxquels les forces de l'ordre ont rappelé l'horaire du couvre-feu (19h00).

"Nous sommes +relax+ et confiants en nos qualités, comme nous l'étions contre le Bayern", a prévenu l'entraîneur Mauricio Pochettino avant la rencontre.

Qualifications marquantes, infirmerie quasiment vide, stars en pleine forme, statut renforcé après son refus de participer au projet de Super Ligue... Le finaliste 2020 semble avoir atteint son meilleur niveau, au meilleur moment.

- City s'est remis de Lyon -

En face, Manchester City partage le même optimisme, porté par des résultats exceptionnels en 2021: les équipiers de Kevin De Bruyne ont remporté 27 des 30 matches disputés cette année civile.

Ils ont ouvert leur palmarès ce printemps, avec la Coupe de la Ligue remportée dimanche devant Tottenham (1-0), en attendant le titre de champion d'Angleterre qu'ils pourraient sceller dès le week-end prochain.

En y ajoutant la C1, les "Sky Blues" visent un triplé qui ferait entrer un peu plus dans la légende leur entraîneur Pep Guardiola.

Le technicien espagnol a gagné neuf trophées avec City, mais pas la Ligue des champions, où il accumule les déceptions.

L'an passé, à Lisbonne en quart de finale, la surprise Lyon l'avait privé du dernier carré (3-1). En 2019, au même stade de la compétition, c'est le Tottenham de Mauricio Pochettino qui lui a joué un vilain tour.

Contre Lyon, "c'était une grande déception, la plus grande de ma carrière. Cela nous a beaucoup aidés pour cette saison. Nous sommes déterminés à aller loin", a lancé le milieu Riyad Mahrez.

Entre "Pep" et "Poche", c'est d'ailleurs une vieille histoire, les deux entraîneurs s'étant affrontés à 18 reprises, avec un net avantage pour le Catalan (10 victoires, 5 nuls, 3 défaites).

Pour Guardiola, la clé sera d'être soi-même et de prendre du plaisir, en dépit de l'énorme enjeu qui entoure la rencontre: "La meilleure manière de minimiser l'impact (des Parisiens), c'est d'imposer son jeu", et donc de gagner la possession.

Face au Bayern, le PSG s'était bien accommodé d'avoir laissé le ballon à l'adversaire, en opérant par des contre-attaques tranchantes.

La même efficacité pourrait lui ouvrir les portes de la finale, face au Real Madrid ou à Chelsea. Mardi, Karim Benzema a permis à la "Maison blanche" madrilène, secouée à domicile par les "Blues" de l'omniprésent N'Golo Kanté, d'obtenir le match nul 1-1 avant la manche retour mercredi prochain à Londres.

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