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C1: Zidane et le Real domptent encore Liverpool, trois ans après leur finale

Trois ans après leur sacre européen en 2018, Zinédine Zidane et le Real Madrid ont encore surclassé Liverpool sur le même score 3-1 mardi en quart de finale aller de Ligue des champions, et ont pris une sérieuse option pour une qualification en demi-finale.

Privé de nombreux de ses cadres (Sergio Ramos, Raphaël Varane, Dani Carvajal, Eden Hazard), "Zizou" a une fois encore réussi à prendre le dessus sur un Jürgen Klopp et des Reds complètement dépassés, grâce aux deux attaquants qu'on attendait le moins mardi soir au stade Alfredo Di Stefano: Vinicius et Marco Asensio.

Le jeune Brésilien a conclu une superbe ouverture de Toni Kroos (27e), puis dix minutes plus tard, Asensio a profité d'une hasardeuse tête en retrait de Trent Alexander-Arnold pour lober Alisson Becker et pousser le ballon dans les filets pour le 2-0 (36e).

Au retour des vestiaires, Mohamed Salah a réduit l'écart en reprenant une frappe contrée de Diogo Jota, placée juste sous la barre transversale de Thibaut Courtois (51e), puis Vinicius, dans un grand soir, a scellé le score en reprenant au point de penalty une passe de Luka Modric (65e).

- Le grand soir de Vinicius -

En difficulté pour défendre son titre en Liga (3e) et éliminé de la Coupe du Roi, le Real Madrid a montré sa domination dans LA compétition fétiche de son entraîneur: malgré les embûches, Zidane a encore réussi à remobiliser son équipe pour son 50e match de Ligue des champions sur le banc merengue.

Les Madrilènes sont bien rentrés dans la rencontre, profitant de la mollesse défensive et des multiples erreurs individuelles commises par le rideau rouge... même si leurs propres carences défensives se faisaient déjà sentir avant la pause.

Mais les deux buts coup sur coup ont momentanément dissimulé cette perméabilité: c'est le 23e match de la phase éliminatoire de C1 consécutif où le Real Madrid marque au moins un but (depuis 2016), la meilleure série de l'histoire de la compétition.

Et Vinicius, souvent décrié pour son manque d'efficacité et de clairvoyance à l'approche de la surface, a prouvé avec ce doublé qu'il a bien sa place dans le onze prestigieux de Zidane.

"Je me réjouis pour lui. Il a fait un travail fantastique, surtout défensivement. On sait le joueur que c'est quand il a de l'espace, par exemple sur son premier but. Ses deux buts vont lui procurer beaucoup de confiance. Il le mérite", a encensé Zidane après le match, soulignant le "caractère" de son équipe, "qui n'a pas de limites".

- Klopp, l'aveu d'échec -

Côté Liverpool, ce lourd revers est un terrible aveu d'échec pour l'emblème Klopp, qui s'incline encore face à Zidane après la finale de C1 perdue 3-1 le 26 mai 2018 à Kiev.

"Si on veut aller en demi-finales, il faut gagner le droit de les disputer. Et cela n'a pas été notre cas ce soir, surtout en première période. Donc la seule chose positive que je peux dire sur ce match, à part le fait qu'on ait marqué un but, c'est qu'on n'en est qu'à la mi-temps de cette confrontation. On a tout simplement pas joué un assez bon football", a déploré Klopp au coup de sifflet final.

Le technicien allemand, qui avait décidé d'aligner Naby Keïta à la place de Thiago Alcantara au milieu de terrain, a confessé son erreur tactique juste avant la pause, en faisant sortir l'international guinéen pour faire entrer l'international espagnol (42e).

Un changement qui a transfiguré le terne Liverpool de la première période, qui n'avait pas tenté la moindre frappe avant la mi-temps.

Dès le retour des vestiaires, les Reds sont apparus bien plus incisifs, plus entreprenants, et le but à l'extérieur de Salah est venu redonner espoir à tout un club.

Mais dans ce choc continental entre deux mastodontes européens en déclin en C1 ces deux dernières saisons, c'est bien Liverpool qui est apparu le plus en recul, tandis que le Real devra vite se tourner sur son clasico de Liga samedi contre le FC Barcelone.

L'avantage, c'est que cette fois-ci, contrairement à 2018, les Reds ont un match retour à la maison le 14 avril pour essayer de se racheter.

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