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Face au PSG, Hans Vanaken veut enfin attiser l'intérêt de clubs étrangers

Le Brugeois Hans Vanaken, encensé en Belgique, part en quête de reconnaissance internationale face au Paris SG mercredi en Ligue des champions, après ses excellentes prestations pour la Belgique lors des récents matches de qualifications au Mondial-2022.
Lors des trois derniers matches des Diables Rouges (Estonie, Tchéquie, Bélarus), le meneur de jeu du Club de Bruges avait su profiter de l'absence pour blessure de Kevin De Bruyne pour démontrer qu'il pouvait constituer une excellente solution de rechange à la star de Manchester City. Ce fut notamment le cas contre la République tchèque (3-0, le 6 septembre), où, très à l'aise derrière Romelu Lukaku et Eden Hazard dans son rôle d'électron libre, il avait été considéré comme l'homme du match par plusieurs médias locaux. Bien que largement favoris de ce premier duel de la saison en C1, les Parisiens seraient donc bien inspirés de se méfier de l'homme en forme du moment, au moment de se déplacer au stade Jan Breydel. Requinqué par sa quinzaine chez les Diables, Hans Vanaken a fait souffrir Ostende en Pro League le week-end dernier (3-0). "Hansie" a marqué de la tête sur un centre de Clinton Mata, puis délivré une passe décisive pour Noa Lang mâtinée d'un petit pont en espace hyper-réduit. Cela porte son total brugeois à 89 buts et 62 passes décisives, soit 151 actions déterminantes en 295 matches. Face au PSG des MNM (Messi-Neymar-Mbappé) mercredi, confirmera-t-il qu'il peut enfin porter un costume taille patron en Europe ? Pour l'heure, le joueur de 29 ans reste largement inconnu sur la scène continentale, alors qu'il a été élu a deux reprises meilleur joueur du championnat de Belgique (2018, 2019).
"Aucune offre de l'étranger" Etonnament, après ces deux distinctions, l'international (13 sélections) avait affirmé n'avoir "reçu aucune offre en provenance de l'étranger" . C'est le paradoxe du double Soulier d'Or belge: il est le roi de son village sans parvenir à franchir la grande porte de la Ville. Trop fort pour la Belgique, trop court pour un des cinq championnats majeurs ? Comme le constatait un consultant de la télévision RTBF il y a deux ans, "Hans Vanaken serait une sorte de souris grise" dans un football donnant la part belle aux forts en gueule adeptes de gestes colorés, hautement marketing et donc "bankables". Visage de cire et sourire rare, ton monocorde en interview, sorte de Tanguy flamand resté trop longtemps chez Papa-Maman, Hans Vanaken serait comme victime de son jeu et de sa personnalité: trop de constance et de marées tranquilles, pas assez de vagues ni de coups d'éclat. Le Limbourgeois est en train d'écrire une carrière mi-brillante, mi-besogneuse. Vanaken a passé son adolescence en formation au PSV Eindhoven qui, avec son fameux "bus de ramassage scolaire ", écumait alors tous les clubs frontaliers belges. Il ne percera jamais aux Pays-Bas et devra attendre ses 21 ans en 2013 pour disputer son premier match en D1 belge sous le maillot du modeste Lokeren, club avec lequel il remportera son premier trophée, la Coupe de Belgique, avant de filer vers le Club de Bruges, remportant quatre titres nationaux (2016, 2018, 2020, 2021). Cette saison, des matches de prestige en C1 face à Manchester City, Leipzig et le PSG pourraient lui permettre d'attirer l'attention. Sa valeur est estimée à 13 millions d'euros par le site spécialisé Transfermakrt. Une somme plus que raisonnable pour un meneur de jeu grand gabarit (1m95), rarement blessé ou suspendu et diablement efficace.

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