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FC Porto: l'inusable capitaine Pepe

Elément clé de la surprenante campagne du FC Porto en Ligue des champions, Pepe s'avance à 38 ans vers ce qui pourrait être une de ses dernières batailles européennes: réussir à renverser Chelsea mardi en quart de finale retour après le revers 2-0 à l'aller.

Irréprochable sur le plan individuel, l'expérimenté défenseur n'a pourtant pas évité la défaite des Dragons du nord du Portugal mercredi dernier à Séville, où se joue aussi la seconde manche à nouveau délocalisée pour cause de restrictions sanitaires.

Physiquement d'abord, l'international portugais a fait mentir son âge en enchaînant les courses à haute intensité, en remportant ses duels ou en s'invitant en attaque par des montées tranchantes.

Ensuite par son leadership, bien audible dans le stade vide du Séville FC, où le capitaine n'a cessé de donner des ordres à ses troupes pour monter et baisser les lignes de son équipe, corriger le placement d'un coéquipier ou dire à son gardien où dégager le ballon.

Déjà en huitièmes de finale retour, Pepe avait réalisé un superbe match face à la Juventus Turin de son grand ami Cristiano Ronaldo, éliminée aux buts concédés à domicile au retour (3-2 a.p.), un succès trop court pour effacer la défaite subie à Porto à l'aller (2-1).

Dauphin de Giggs

Samedi en championnat du Portugal, alors que son habituel partenaire en charnière centrale, le Congolais Chancel Mbemba, était ménagé, Pepe a lui signé une belle passe décisive d'une trentaine de mètres sur le premier but de la victoire de Porto sur le terrain de Tondela (2-0).

Avec des performances de ce niveau, pas étonnant que l'ancien du Real Madrid soit, gardiens exceptés, le deuxième joueur de champ le plus âgé à atteindre les quarts de finale de Ligue des champions après Ryan Giggs, légende de Manchester United qui a réalisé l'exploit à 40 ans, relevait fièrement le journal A Bola.

Le secret de sa longévité? "Du travail et beaucoup de passion, j'aime ce que je fais", a-t-il répondu le mois dernier après avoir marqué le deuxième but d'une saison où il cumule 32 rencontres, malgré des blessures plus fréquentes et dont il met plus longtemps à se remettre.

Eloigné des terrains pendant plus d'un mois à l'automne à cause de douleurs à un pied, il a failli rater le match aller contre Chelsea en raison de problèmes à un mollet.

Sérénité

Quand il est apte, personne n'est en mesure de menacer sa place de titulaire dans l'axe de la défense, que ce soit avec son club ou la sélection portugaise.

"Porto me donne tous les moyens pour pouvoir travailler au haut niveau et j'en suis très heureux", se réjouissait récemment le Luso-Brésilien, triple vainqueur de la Ligue des champions avec le Real (2014, 2016, 2017).

Cette sérénité a d'ailleurs permis au stoppeur de faire oublier son image de joueur violent. Depuis son mauvais geste sur l'Allemand Thomas Müller en ouverture du Mondial-2014, qui mettrait le Portugal sur la voie d'un tournoi catastrophique, il a écopé d'un seul carton rouge.

Mardi à Séville, il lui faudra faire usage de toute l'expérience accumulée au fil de ses 103 matches de Ligue des champions pour montrer la voie à son équipe, et combler le handicap de deux buts encaissés à l'aller, qui comptait comme un match à domicile.

Et si le succès n'est pas au rendez-vous, Pepe, sous contrat avec Porto jusqu'à la fin juin 2023, pourra toujours rêver d'une nouvelle campagne la saison prochaine.

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