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Nouvelle CLAQUE européenne pour un PSG surclassé par le Real Madrid en Ligue des champions

Catastrophique: le Paris SG, qui a dépensé plus de 400 millions d'euros cet été pour recruter les stars Neymar et Kylian Mbappé et briller en Europe, s'est fait éjecter de la Ligue des champions dès les huitièmes de finale, par un Real Madrid même pas brillant, mardi soir au Parc des Princes (1-3, 1-2).

L'argent n'achète pas l'expérience: cela pourrait être la morale de ce choc au sommet entre le PSG, ses ambitions folles et sa puissance financière, et le vétéran madrilène, 116 ans mardi soir et 12 Ligues des champions au compteur. Malgré un but d'Edinson Cavani (71e), Paris a craqué et ne verra pas même les quarts de finale de la C1, pour la deuxième année consécutive.

Cette élimination, actée rapidement après l'ouverture du score de l'inévitable Cristiano Ronaldo (51e) et confirmée par un but de Casemiro en fin de match (80e), scelle sans nul doute le sort de l'entraîneur parisien Unai Emery. C'était déjà sous les ordres du Basque, en fin de contrat en juin prochain, que Paris s'était vu infliger l'humiliante "Remontada" la saison dernière, au même stade de la compétition et contre le FC Barcelone (4-0, 1-6).


L'inévitable Cristiano Ronaldo 

Mardi soir, il n'aura même pas fallu un grand Real Madrid pour éliminer Paris. Le double tenant du titre, qui n'avait étincelé que dix minutes lors du match aller - les dernières, lors desquelles il a inscrit 2 buts -, a multiplié les imprécisions techniques et même des passes directement en touches.

Mais c'est lui qui s'est procuré les occasions les plus nettes, poussant Alphonse Aréola à deux parades de grande classe devant Sergio Ramos sur un corner (18e) puis Karim Benzema en un-contre-un (38e). Dès la 12e minute, Marco Verratti avait aussi dû tacler en catastrophe une tentative de l'attaquant français.

Et sur une perte de balle du vétéran Dani Alves, exploitée par Marco Ansensio, Lucas Vazquez a centré au second poteau pour que Ronaldo exécute Alphonse Aréola de la tête (51e). Douzième but de sa saison en Ligue des champions, 117e de sa carrière continentale: le quintuple Ballon d'Or a montré à Neymar, devant sa télé à la suite de son opération au pied droit, qu'il faudrait s'accrocher pour lui ravir son trophée fétiche.

De son côté Paris a eu peu d'opportunités de marquer, un coup franc d'Angel Di Maria détourné en corner par le mur, un centre de l'Argentin capté par Navas (41e), un tir de Kylian Mbappé, dans un mauvais soir, repoussé par le Costaricien (43e). Et le but de Cavani, donc, sur un ballon cafouillé dans la surface (71e).

Insuffisant, face à un double tenant du titre et 12 fois vainqueur dans cette épreuve reine. Surtout quand un cadre comme Marco Verratti se fait exclure à la 66e minute pour avoir contesté une décision arbitrale...


"Ensemble, on va le faire"

En dehors du terrain, le PSG avait pourtant mis toutes les chances de ses côtés, mettant la pression sur l'arbitrage par la voix de son directeur sportif Antero Henrique. Ou convoquant le souvenir du 18 mars 1993 quand, bien avant l'arrivée des actionnaires qatariens, le PSG avait réussi une "Remontada" avant l'heure face au même Real, 4-1 après avoir perdu à l'aller 3-1.

Les anciens, Antoine Kombouaré, Bernard Lama, Daniel Bravo, ont ainsi eu les honneurs de l'avant-match tandis que les Ultras du club parisien avaient ordonné: "Fumez-les!", à grands renfort d'engins pyrotechniques. Le tout dans un Parc des Princes incandescent - au point d'avoir du mal à respecter une minute de silence en mémoire du défenseur italien Davide Astori, décédé dimanche -, chauffé depuis dix jours par la campagne du PSG clamant qu'"ensemble, on va le faire".

Mais Paris ne l'a pas fait, et alors que le Real peut compter sur la C1 pour pimenter sa fin de saison, celle du PSG risque d'être bien longue. Il est certes largement en tête de son championnat, et encore en lice dans les deux coupes nationales.

Ce n'est toutefois pas pour glaner les trophées nationaux qu'il a consenti les investissements massifs de l'été dernier et des précédents. Que changer, que garder pour franchir enfin ce plafond de verre à laquelle se heurtent ses ambitions?

Paris va aussi devoir composer avec la problématique du fair-play financier, qui impose aux clubs de présenter un budget à l'équilibre sous peine de s'exposer à des sanctions sportives et/ou économiques. C'est une discipline également organisée par l'UEFA, mais elle scintille beaucoup moins que la Ligue des champions.

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