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Ligue des champions: Comment Divock Origi est devenu plus qu'une simple doublure à Liverpool

Difficile de se faire une place en attaque au milieu de Mané, Firmino et Salah à Liverpool: mais, au moment de croiser la route de son club formateur Genk mercredi en C1, Divock Origi a su se forger un rôle qui va bien au-delà de la simple doublure.

Pour les supporters des Reds, Origi restera à jamais l'auteur du 4e but de l'incroyable renversement de situation contre Barcelone en demi-finale retour de Ligue des Champions (4-0) l'an dernier.

Un corner rapidement tiré au premier poteau par le latéral Trent Alexander-Arnold qu'il avait envoyé du plat du pied avec sang-froid dans la lucarne opposée.

"Les gens espèrent toujours un espèce d'anecdote dingue (au sujet de ce but)", avait expliqué Alexander-Arnold sur le site internet The Player Tribune il y a quelques mois.

"Mais le seul vrai secret de ce but, c'est que 'Div' était le joueur parfait pour recevoir ce ballon parce qu'il est sans doute la personne la plus cool de tout le football. Il est juste relax. Il n'est jamais pris au dépourvu", a-t-il raconté sur son coéquipier.

Titulaire contre Barcelone grâce aux absences de Salah et Firmino, Origi avait retrouvé le banc en finale contre Tottenham, mais il en était sorti à l'heure de jeu pour parachever le succès de Liverpool à trois minutes du terme (2-0).

Une rentabilité maximale

La "rentabilité" de ses prestations est presque effrayante.

Aligné à gauche pour pallier l'absence de Mané, revenu fatigué de la Coupe d'Afrique des Nations, lors de la première journée cette saison, il avait inscrit un but et délivré une passe décisive contre Norwich (4-1).

Et s'il n'a plus marqué depuis, ses trois entrées contre Salzbourg en Ligue des Champions ou Sheffield et Leicester en championnat, se sont soldées par des victoires alors que le score était nul lorsqu'il a quitté le banc.

Entre blessures, prêts et arrivées de joueurs plus cotés, son histoire sur les bords de la Mersey n'a jamais été simple.

Sa difficulté à se faire aux attentes très spécifiques de son entraîneur a aussi longtemps limité son influence dans le club.

À l'été 2018, Liverpool voulait même le faire partir, et définitivement.

Les Reds avaient refusé une demande de prêt de Dortmund et accepté une offre de 22 millions de livres (25 M€) de Wolverhamtpon. Le joueur a refusé, persuadé de pouvoir apporter au club de la Mersey.

Un an plus tard, il signait une prolongation jusqu'en 2024.

"Faire partie de l'histoire d'un club comme Liverpool, c'est ce que j'ai toujours voulu. Je me suis toujours vu jouer un jour pour une grande équipe de Premier League et y jouer un rôle important", avait-il raconté au magazine en ligne The Athletic au début de la saison.

"J'ai grandi..."

Entre août et début décembre 2018, il ne dispute que 11 minutes de jeu.

Mais son entrée décisive, lors du derby contre Everton, en inscrivant l'unique but de la rencontre après six minutes de temps additionnel fait définitivement basculer sa saison, cette fois pour de bon, espère-t-il.

"Je pense que je suis un joueur différent de quand j'ai signé ici. J'ai grandi sur un plan mental, personnel et sur le terrain. Aujourd'hui, je comprends mieux la dimension tactique du jeu, comment presser, choisir le bon moment pour laisser parler ma créativité et quand jouer simple", a-t-il assuré à The Athletic.

Salah étant incertain, Origi retrouvera peut-être mercredi, en Ligue des Champions, Genk, son club formateur qu'il avait quitté à 15 ans pour partir à Lille. Cette mutation avait fini devant la FIFA qui avait condamné les Nordistes à verser 300.000 euros au club belge.

Mais quoi qu'il advienne, il prendra ce qu'on lui donnera.

"Je suis déjà très reconnaissant de jouer à ce niveau. Beaucoup de mes amis de jeunesse n'y sont pas arrivés. Dans la vie, il faut mettre les choses en perspective", a-t-il simplement expliqué.

"La personne la plus cool de tout le football", disait Alexander-Arnold...

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