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Ligue des champions: dernier survivant de l'épopée 2010, Daniele De Rossi veut regoûter au Top 8 en renversant le Shakhtar avec la Roma

Capitaine et premier supporter de l'AS Rome, Daniele De Rossi est le dernier survivant de l'ultime apparition du club giallorosso en quarts de finale de Ligue des Champions, il y a 10 ans. Alors mardi, il aura un peu plus envie que les autres de renverser le Shakhtar Donetsk et de regoûter au Top 8.

Deux éliminations coup sur coup par Manchester United, en 2007 et en 2008, puis plus rien. De Rossi n'avait alors pas 25 ans, pas la barbe de pirate qu'il arbore aujourd'hui et pas le brassard, propriété de Francesco Totti. Dix ans plus tard, il a l'occasion de ramener la Roma, son club de toujours, là où se jouent les matches européens qui comptent, en quarts de finale de la C1.

Ce serait une belle récompense pour le N.16, qui traverse une saison à son image, un peu tumultueuse, un peu tourmentée, et tout en sacrifices.

Un premier symbole de cette saison en dents de scie a été son expulsion fin novembre face au Genoa pour une gifle au visage de l'attaquant Lapadula, absurde à l'heure de la VAR et qui lui a coûté deux matches de suspension.

Mais les supporters giallorossi pardonnent tout à celui qui est régulièrement présenté comme un des leurs et dès le match suivant, ils avaient déployé dans les tribunes de l'Olimpico une banderole de soutien au capitaine-tifoso: "Sang romain, DDR notre capitaine".

"La première personne que j'ai appelée quand j'ai trouvé un accord avec la Roma est Daniele de Rossi. Je pense qu'il est l'emblème de ce club, dans l'attitude, le comportement", a récemment raconté son entraîneur Eusebio Di Francesco.

"Quand on demande à mon fils, qui joue à Bologne mais qui est un grand supporter de la Roma parce qu'il a grandi ici, qui est son joueur préféré, il répond De Rossi. Et je suis d'accord avec lui. Quand la Roma marque un but, que Daniele joue ou qu'il soit sur le banc, il est le premier à embrasser tout le monde. Au-delà de ses qualités, c'est ça qui fait que Daniele est la référence pour cette équipe", a-t-il ajouté.


"Psychologiquement, Daniele était quasiment détruit" 

Cela s'est vu vendredi, lors d'un deuxième moment symbolique de la saison de De Rossi. Quand il a inscrit face au Torino le but qui mettait son équipe à l'abri, tous sont venus l'enlacer et l'embrasser, car pour une fois, c'est lui qui avait besoin du soutien des autres.

Très lié à Davide Astori depuis le passage de ce dernier à la Roma lors de la saison 2014-2015, De Rossi a en effet été très marqué par le décès de son ancien partenaire.

"Psychologiquement, Daniele était quasiment détruit. Ce qui est arrivé à Davide l'a énormément affecté. Ca a été une semaine difficile pour lui et je suis content qu'il ait marqué", a déclaré Di Francesco.

Mercredi, deux jours avant le match, De Rossi a en effet passé plusieurs heures dans la chapelle ardente installée à Coverciano, le centre d'entraînement de l'équipe d'Italie.

Le lendemain, jour des funérailles, il est arrivé devant la Basilique Santa Croce lunettes noires aux yeux et le teint blême et il a encore dû essuyer quelques larmes vendredi, lors de la minute de silence observée avant Roma-Torino.

Di Francesco aurait pu le laisser au repos, d'autant qu'il avait été gêné par un problème à une cheville. Chaque semaine ou presque, les journaux sportifs italiens annoncent d'ailleurs que De Rossi est incertain, un peu blessé, un peu fatigué.

Mais finalement, le turn-over ne concerne quasiment jamais le capitaine. Qui n'est pas encore prêt à devenir tifoso à plein temps.

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