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Ligue des champions: l'Atlético Madrid arrache un nul inespéré contre la Juventus Turin

L'Atlético Madrid revient de loin! Une tête du Mexicain Hector Herrera a permis aux "Colchoneros", un temps menés 2-0, de neutraliser la Juventus (2-2) mercredi pour la 1re journée de la Ligue des champions, renvoyant dos à dos les deux favoris du groupe D.

Six mois après la renversante victoire des Turinois contre les Madrilènes en huitièmes de finale de l'épreuve (0-2, 3-0), le champion d'Italie a cru prendre à nouveau l'ascendant sur le vice-champion d'Espagne. Ses armes? Une défense de fer et un sacré réalisme offensif sur deux contres, conclus par Juan Cuadrado d'un missile en lucarne (48e) et par l'épatant Blaise Matuidi d'une tête à bout portant (65e).

Mais devant son public, l'Atlético a continué à y croire avec la réduction du score de Stefan Savic de la tête sur coup de pied arrêté (70e), l'une des forces persistantes de cette équipe malgré le profond renouvellement de l'effectif à l'intersaison. Et d'un coup de tête sur un énième corner, Herrera, sorti du banc, a arraché le nul pour l'équipe de Diego Simeone (90e).

Un résultat logique pour un match accroché et fermé, qui laisse aux deux équipes des chances de briguer la première place de la poule avant de défier respectivement le Lokomotiv Moscou et le Bayer Leverkusen dans deux semaines.

Joao Félix et Cristiano Ronaldo discrets

Au stade Metropolitano, on attendait un duel entre la star portugaise Cristiano Ronaldo et son jeune compatriote Joao Félix, recrue phare de l'Atlético à l'intersaison. Mais entre deux des meilleures défenses d'Europe, ce n'était pas la fête des attaquants: la Juve s'est contenté de procéder en contre, et l'Atlético a usé et abusé des centres.

Pris dans l'étau de la défense italienne, le jeune Joao Félix a peiné à exister, mis à part lorsqu'il est parti seul dans l'espace, résistant à cinq défenseurs autour de lui pour adresser une frappe en bout de course détournée avec difficulté par le gardien (10e). Il a aussi placé une tête à bout portant (13e), là aussi stoppée par le portier.

C'était trop peu pour animer la rencontre, à l'image de son glorieux aîné Cristiano Ronaldo, muselé tout au long de la rencontre.

Constamment sifflé par le public de l'Atlético pour son grand retour à Madrid, l'ancien joueur du Real n'a touché qu'un seul ballon dans la surface adverse en première période. Symbole de son maigre bilan, il n'a adressé qu'une frappe flottante à 25 mètres (22e) ainsi qu'une tête à angle fermée (40e).

Infatigable Matuidi

Face à une de ses victimes préférées (25 buts en 34 matches), "CR7" n'a cette fois pas brillé, loin du triplé inscrit au printemps pour renverser l'Atlético. D'ailleurs, il a raté la balle de match dans le temps additionnel (90e+4), sa frappe frôlant le montant adverse.

Malgré sa discrétion, la Juventus n'a pas eu besoin de lui pour être efficace. Elle a frappé juste au retour des vestiaires, sur une incursion de l'ailier droit colombien Juan Cuadrado conclue par un tir du gauche en lucarne (48e).

Puis le Français Matuidi, infatigable, a enfoncé le clou en coupant de la tête un centre au six mètres (65e), un but qui a récompensé sa belle activité dans l'entrejeu en dépit d'un carton jaune récolté très tôt (15e). Il aurait même pu enfoncer le clou sur une frappe trop peu appuyée sortie par un défenseur (73e) devant la cage vide.

A 2-0, c'était un avantage un peu sévère et l'Atlético n'a pas baissé les bras. Recours immédiat aux vieilles méthodes, ces coups de pied arrêtés qui font la marque des équipes de Diego Simeone depuis son arrivée en poste en 2011. Deux têtes de Savic et Herrera, un point de sauvé et la démonstration d'une belle force mentale.

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