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Ligue des champions: rois du come-back, Tottenham et ses Belges peuvent-il le refaire ?

Finaliste de la Ligue des Champions l'an passé après avoir pris un point sur les trois premiers matches de poule, Tottenham est dans une position à peine moins inconfortable avant de recevoir mardi l'Étoile Rouge de Belgrade pour la 3e journée du groupe B.

Au soir du 24 octobre 2018, après un nul (2-2) concédé à trois minutes de la fin contre le PSV Eindhoven et qui faisait suite à deux défaites à l'Inter Milan (2-1) et à domicile contre Barcelone (4-2), les Spurs semblaient au bord du gouffre en C1.

"C'est presque fini" pour nous, avait admis, comme résigné, Mauricio Pochettino après ce match.

Et pourtant, sept mois et une semaine plus tard, son équipe avait défié Liverpool en finale de la compétition après un parcours épique, semé de morceaux de bravoure comme le but de la qualification en 8es marqué par Lucas Moura au Camp Nou à 5 minutes de la fin ou les qualifications au buts marqués à l'extérieur lors des matches retour, avec la défaite 4-3 à Manchester City en quart et la victoire à Amsterdam 3-2 en demie.

Hormis un huitième de finale maîtrisé contre Dortmund (3-0, 1-0), rien n'a jamais été simple pour Tottenham dans cette compétition qui l'a fait changer de dimension, ou du moins qui a fait exploser les attentes à son égard, ce que le club semble avoir du mal à digérer.

"Nous savons les efforts que cela demande de sortir des poules en Ligue des Champions. Mais il faut y croire et se battre ensemble", a jugé lors de la conférence de presse d'avant-match Harry Kane, capitaine en remplacement d'Hugo Lloris, blessé.

"C'est important de gagner demain (mardi) pour être dans une bonne position au classement. En ce moment, nous sommes notre pire adversaire et nous devons reprendre confiance", a estimé de son côté Mauricio Pochettino, dont la formation a pour le moment concédé le nul en Grèce chez l'Olympiakos (2-2), avant de craquer à domicile dans les grandes largeurs contre le Bayern Munich (7-2).

Un club malade 

L'an dernier à cette époque, Tottenham avait au moins quelques certitudes en championnat.

Quatre succès consécutifs l'avaient mené au 5e rang de Premier League, à égalité de points (21) avec Chelsea et Arsenal et à 2 points seulement des deux co-leaders, Manchester City et Liverpool.

Un coup d'oeil au classement actuel - 7e avec 12 points, soit 5 de retard sur le podium, ce qui n'est pas rédhibitoire - pourrait laisser penser que la situation n'est pas si différente.

Mais il y a en fait un monde entre les Spurs de l'an dernier et ceux d'aujourd'hui.

Avec une seule victoire sur leur 7 derniers matches et quelques expériences traumatisantes comme le 7-2 que leur a infligé le Bayern Munich dans leur stade au tout début du mois ou la grave blessure de leur gardien et capitaine Hugo Lloris au bras, qui l'éloignera des terrains au moins jusqu'au début 2020, Tottenham est un club malade.

Au point de se réjouir presque du nul arraché samedi en toute fin de match (1-1) contre la lanterne rouge Watford, qui avait rapidement ouvert le score (6e) et s'est vu refuser un pénalty évident en fin de première période.

"On s'est battu, on a pris des risques et on a été récompensés par ce but (...) Dans ce type de situation, le plus important est le caractère qu'on montre", a résumé samedi Pochettino.

Il en faudra bien davantage dès mardi contre les Serbes de l'Etoile Rouge. Et encore plus après, car c'est un déplacement à Liverpool, leader invaincu même s'il a cédé ses premiers points dimanche face à Manchester United (1-1), qui se profile pour les Londoniens.

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