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Que peut espérer l'AS Rome contre le FC Barcelone? "On ne vient pas en touristes"

Une petite place parmi les géants. L'AS Rome est avec Séville l'invité surprise des quarts de finale de la Ligue des Champions. Avant d'aller affronter Barcelone au Camp Nou mercredi, l'ancien Lyonnais Maxime Gonalons a présenté à l'AFP les forces et les faiblesses de la Roma, et a prévenu le Barça: les Italiens n'arrivent pas "en touristes".

La Roma n'est pas favorite, bien sûr, mais elle espère pouvoir profiter d'un match retour au Stadio Olimpico, pour lequel toutes les places sont déjà vendues.

"On ne va pas à Barcelone en touristes, ça c'est sûr. Pour ça il vaut mieux rester à Rome", explique Gonalons. "Mais c'est une double confrontation et on reçoit au retour. Donc il faudra être intelligents dans l'approche du match et sur le terrain, pour être dans les meilleures conditions à domicile".

L'enjeu est de taille pour un club qui n'a plus atteint ce stade de la compétition depuis dix ans. "C'est une échéance incroyable pour le club. Je crois savoir qu'il n'y a pas eu énormément de quarts de finale ici...", sourit l'ancien Lyonnais, qui sait aussi que les tifosi attendent plus de leur club.

"Quand on discute avec les supporters, les gens autour du club, on comprend qu'une équipe comme la Roma doit de nouveau gagner des titres", reconnaît-il.

Les hommes forts

Pour tenter de renverser le grand Barça, la Roma pourra s'appuyer sur quelques individualités au-dessus du lot, le gardien Alisson, le capitaine De Rossi ou l'avant-centre Dzeko.

"Alisson fait partie des meilleurs d'Europe. Ce qu'il fait en match et à l'entraînement montre que c'est un très grand talent. Il n'est pas N.1 du Brésil pour rien", estime Gonalons. "Il est encore jeune, 25 ans seulement, et il a un énorme avenir devant lui. C'est un top gardien".

De l'autre côté du terrain, il y a Dzeko, l'"atout N.1, capable de marquer à tout moment". "Il le faisait déjà dans d'autres championnats, à City et à Wolfsburg et il le fait maintenant à la Roma. Il fait partie des top-attaquants en Europe", assure l'ancien international français.

Quant à De Rossi, qui défend les couleurs de la Roma depuis 2001, Gonalons évoque "un joueur exceptionnel, sur le terrain et en dehors".

"J'étais conscient de la difficulté quand j'ai signé, avec à mon poste le capitaine emblématique du club. Mais ça ne m'a pas fait peur. Je sais ce que 'Dani' représente ici, j'ai connu ça à l'OL. Il n'y a pas de problèmes", ajoute l'ancien Lyonnais, qui n'a joué que 13 matches cette saison.

Et puis, toujours, reste Totti. "C'est un Dieu ici. Il a fait 25 saisons en pro. Quand on est joueur, on réalise que c'est incroyable. Il a joué presque 800 matches, marqué près de 300 buts... Il est incroyable, d'une vraie simplicité, et c'est un vrai bonheur pour nous. Il a toujours un mot sympa, toujours le sourire", s'émerveille Gonalons.

Tactique, tactique, tactique

Sur un plan personnel, le milieu français sait qu'il sera, au mieux, remplaçant au Camp Nou, sa saison étant pour l'instant trop mitigée pour espérer une place de titulaire.

"Quand on passe 17 ans dans un club et qu'on part pour la première fois, tout est nouveau. La langue, la culture, les coéquipiers", raconte-t-il.

"Au fur et à mesure, on se découvre. Ca n'a pas été évident mais aujourd'hui je suis super heureux ici. Même si j'ai eu des difficultés, je suis fier d'avoir fait ce choix".

Au-delà du déracinement, le plus grand bouleversement a été la découverte d'un travail tactique intense, classique en Serie A, moins en L1.

"On travaille ça beaucoup, sur le terrain et en vidéo. Au début ça a été une vraie difficulté pour moi parce qu'à Lyon, on n'était pas forcément axé là-dessus. On était plus concentré sur le jeu. On travaillait tactiquement bien sûr, mais ici c'est vraiment pointilleux", raconte le N.21 de la Roma, qui voit toujours son avenir dans la capitale italienne.

"Je savais que la première année serait difficile, avec beaucoup de changements. J'ai signé quatre ans. Je n'ai pas envie de partir, mais de démontrer que je suis capable d'enchaîner les matches", assure-t-il.

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