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Les joueuses de l'Australie, l'un des deux pays organisateurs, ont critiqué la FIFA pour ne pas avoir accordé la même dotation à la Coupe du monde féminine de football, qui commence jeudi, qu'à celle masculine, organisée en décembre dernier.
Dans une vidéo publiée lundi sur le compte Twitter du syndicat des joueurs professionnels australiens (PFA), la milieu de terrain Tameka Yallop a déclaré que la FIFA avait encore un long chemin à parcourir pour parvenir à l'égalité salariale, qui a été atteinte en Australie pour les Matildas (équipe féminine) et Socceroos (équipe masculine) il y a quelques années. Il s'agit de l'une des rares équipes du tournoi à avoir atteint cet objectif au niveau national.
"Les négociations collectives nous ont permis d'obtenir les mêmes conditions que le Socceroos, à une exception près. La FIFA n'offrira toujours aux femmes qu'un quart des primes accordées aux hommes pour une même performance", a-t-elle expliqué.
La FIFA distribuera 110 millions de dollars aux 32 équipes qui prendront part au tournoi, organisé du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ce montant est presque le triple par rapport aux 40 millions de dollars de l'édition 2019 en France, mais quatre fois moins que les 440 millions de dollars du Mondial masculin au Qatar en 2022.
Kate Gill, co-directrice de la PFA, a déclaré à l'agence AAP que la FIFA "dispose clairement de 4 milliards de dollars en réserve, donc elle peut se permettre de dépenser et d'égaliser les choses maintenant."
Le président de la FIFA Gianni Infantino s'est engagé à plusieurs reprises à faire de l'égalité salariale son objectif ultime. Mais, selon le Wall Street Journal, il manque 100 millions de dollars à la FIFA pour atteindre son objectif de 300 millions de dollars en matière de droits de retransmission du tournoi.