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Foot: "tous les ans, Paris part pour gagner" la C1, estime Buffon (à l'AFP)

Le Paris SG a l'équipe pour gagner la Ligue des champions, affirme à l'AFP le gardien italien Gianluigi Buffon, qui se souvient de son court passage dans le club comme l'une de ses "plus belles expériences en tant que footballeur et en tant qu'homme".

A 44 ans, le champion du monde 2006 continue d'étirer son immense carrière à Parme, en Serie B, sans encore prononcer le mot retraite: "Ces dernières années, pour moi, ont été du pur plaisir".

Question: Le Juventus - Paris-SG de mercredi, avec qui auriez-vous aimé le jouer?

Réponse: "La Juve, j'y ai passé ma vie, il y a inévitablement un lien fort, construit avec tout ce qu'on a vécu ensemble pendant vingt ans (2001-2021). Mais je garde aussi un souvenir particulier de Paris (saison 2018-19), de mes coéquipiers, des supporters. Cela a été l'une des plus belles expériences de ma vie en tant que footballeur et en tant qu'homme. Ce qui est dommage, c'est que ce match ne va pas compter tant que ça (la Juve est éliminée, le PSG déjà qualifié, ndlr)."

Q: Est-ce enfin la bonne saison pour le PSG en Ligue des champions?

R: "Je ne peux pas le dire! Tous les ans, ça paraît être la bonne. Paris, lors des sept ou huit dernières saisons, a toujours eu une équipe qui aurait pu gagner. Mais de là à y réussir, il y a des détails, qui parfois dépendent aussi de la chance. Mais tous les ans Paris part pour gagner".

Q: Gianluigi Donnarumma semble plus serein depuis qu'il est titulaire au PSG. C'était la bonne décision du club?

R: "Il progresse très bien, avec un très bon entraîneur des gardiens qui l’aidera à grandir. Etre titulaire te donne une plus grande force, ne pas se sentir sous examen à chaque match. Même si celui qui en pâtit, c'est Keylor (Navas, ndlr), qui est aussi un très grand gardien, je suis désolé de le voir toujours sur le banc".

Q: La Juventus vous inquiète-t-elle?

R: "C'est une saison très difficile et des blessures importantes ont compliqué les choses. Connaissant le football, je pense qu'on ne peut pas comprendre quel peut être le problème et quelle peut être la solution sans vivre dans le vestiaire et sans connaître les dynamiques entre l'entraîneur, les joueurs".

Q: Vous êtes blessé actuellement (cuisse). Quand vous revoit-on avec Parme?

R: "Cela me désole, c'est une souffrance. Mais avec l'âge, tu comprends que tu peux aider l'équipe également en dehors du terrain. En début d'année, je serai là, avant ce n'est pas sûr. Il est important de ne pas prendre de risque, pour pouvoir reprendre jusqu'à la fin de la saison".

Q: Avec un retour de Parme en Serie A la saison prochaine?

R: "On ne peut pas le dire... L'an dernier, les attentes étaient immenses, on pensait revenir aussitôt en Serie A. Mais ça a été une grande déception, nous nous sommes retrouvés face des difficultés auxquelles nous n'étions pas préparés. Cette saison, on a adopté un profil bas et les résultats sont meilleurs (6e de Serie B, ndlr). Le président Kyle Krause (l'entrepreneur américain propriétaire depuis deux ans, ndlr) nous apporte beaucoup de sérénité, on sait que Parme jouera les premiers rôles à l'avenir. Quant au directeur sportif (le Français Julien Fournier, arrivé récemment), il semble avoir les idées claires et être un homme de décision, c'est important".

Q: Quatre champions du monde 2006 (Cannavaro, Inzaghi, De Rossi, Grosso) entraînent désormais en Serie B, est-ce déstabilisant?

R: "Oui, c'est étrange. Selon une certaine logique, je devrais peut-être moi aussi être sur un banc. C'est ce qui est beau dans la vie, vivre sans s'imposer de limites. J'ai suivi ma passion et ce que me disait le terrain. Je veux m'amuser jusqu'au bout en cherchant l'aventure et des projets qui ont du sens. Pour moi, Parme (son club formateur, ndlr), même en Serie B, avait du sens".

Q: Pendant combien du temps vous voyez-vous faire ces sacrifices?

R: "Ce ne sont pas des sacrifices. Ces dernières années en particulier, pour moi, ont été du pur plaisir. Les jeunes t'aident à rester jeune et à maintenir une énergie mentale élevée. Après, c'est clair qu'il faut être au niveau. Avec la fierté qui est la mienne, je n'accepterai jamais de faire des performances moyennes".

Q: Pas encore le moment de penser à la suite donc?

R: "L'après, j'y pense depuis dix ans. Mais tant que j'ai l'énergie et les ambitions actuelles, je continue. Ensuite, il y aura ce que dit le corps. Si par exemple je devais me blesser encore, je pourrais éventuellement prendre acte que mon corps m'envoie des signaux et qu'il faut les accepter".

Propos recueillis par Anthony LUCAS

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