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Ligue Europa: trop tendre, Rennes corrigé par l'AC Milan

Déterminé, précis et plus talentueux, l'AC Milan n'a laissé aucune chance à Rennes (3-0) qui n'a pas su hausser le ton, jeudi, en barrage aller de la Ligue Europa, et qui aura besoin d'un miracle dans une semaine, au retour.

Pratiquement tout ce que Julien Stephan avait redouté, mercredi, lors de la conférence de presse, s'est réalisé et pratiquement rien de ce qu'il espérait de ses joueurs ne s'est concrétisé.

C'est sans doute le plus frustrant pour le technicien, lucide sur le statut d'"archi-favoris" des Lombards, reversés de la Ligue des champions et qui ont fait de cette C3, qu'ils n'ont jamais remportée, leur objectif principal en fin de saison.

Stephan avait spécifiquement désigné les montées de Ruben Loftus-Cheek sur les centres comme un danger aussi grand que les présences d'Olivier Giroud et Rafael Leao.

Et c'est exactement de là qu'est venue l'ouverture du score, Alessandro Florenzi se trouvant dans un fauteuil pour centrer, sur la droite, après un redoublement de passes, avant que la tête décroisée du milieu anglais n'aille trouver le poteau rentrant opposé (1-0, 32e).

Le but était d'autant plus rageant que Rennes semblait enfin être entré dans son match après avoir déjà vu Leao trouver le haut de la transversale (7e) et Yunus Musah rater le cadre de près (10e) en début de rencontre.

Une frappe sans élan et au ras du poteau de Benjamin Bourigeaud (24e) avait même laissé espérer qu'ils allaient aussi enfin se libérer offensivement.

Mais le début de la seconde période a été en tout point semblable à celui du premier acte, sauf que Milan a cette fois immédiatement puni les Bretons.

Sur une déviation de la tête de Simon Kjaer au premier poteau, sur un corner, Mandanda n'a pu que dévier mollement et Loftus-Cheek s'est jeté pour doubler la mise (2-0, 47e).

- Réaction d'orgueil -

Six minutes plus tard, Theo Hernandez et Leao ont bien combiné sur la gauche pour permettre à l'international portugais d'enfoncer encore le clou et réduire les espoirs de qualification rennais à peau de chagrin (3-0, 53e).

Humiliation supplémentaire, Stefano Pioli a rappelé sur le banc à l'heure de jeu Kjaer et Leao, estimant que le match était plié.

Une belle réaction d'orgueil et l'entrée tonique d'Amine Gouiri à la place d'un Arnaud Kalimuendo en grande difficulté, ont tout de même permis aux visiteurs, soutenus sans faille par les 9.000 supporters ayant fait le déplacement, de se montrer dangereux.

Gouiri a manqué d'un peu de précision sur deux tentatives (70e et 79e) pour redonner un peu d'espoirs aux siens, alors que Mike Maignan a été solide sur deux frappes rapprochées de Gouiri, toujours, et Baptiste Santamaria.

En poussant, Rennes a aussi laissé des espaces en contre, mais Christian Pulisic a buté sur Mandanda (73e), avant que Noah Okafor, qui avait récupéré, ne voit Azor Matusiwa sauver sur sa ligne le ballon du 4-0.

Si cette défaite sèche vient interrompre la belle série d'invincibilité rennaise, qui était de neuf rencontres, toutes compétitions confondues, Rennes devra rapidement rebondir.

Il y aura dès dimanche la réception de la lanterne rouge de Ligue 1, Clermont, pour essayer de se rapprocher encore des places européennes, et un quart de finale de Coupe de France, à la fin du mois contre la modeste équipe du Puy (N2).

Quelle place occupera, dans ce mois de février très chargé, le retour contre Milan, avec un tel retard ? Seule l'ambiance du Roazhon Park, toujours électrique lors des soirées européennes, pourrait encore leur permettre de rêver.

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